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Crédit: Shutterstock

Trouver l’audace de rayonner pour vrai

Qu’est-ce que ça signifie « rayonner pour vrai »? C’est l’action de trouver en soi ce qui nous libère et nous élève à un état d’être ou une situation mieux pour nous.

Souvent, après une épreuve de vie, quelle qu’elle soit – rupture, divorce, rémission, changement de carrière, ou rétablissement de dépendance à l’alcool –, on arrive au carrefour commun obligatoire de la redécouverte de soi-même. Et ça vient nous prendre peu importe l’âge, le revenu annuel, la couleur naturelle de notre repousse de cheveux…

«Le changement est là, on a navigué dans la tempête, on a survécu au naufrage, maintenant quoi?»

Beaucoup appellent ça un glow up, et je me souviens des compliments reçus les mois suivant ma sobriété. Mon teint, mes cheveux, mes yeux qui étaient devenus plus clairs, mon linge qui ne sentait plus la robine. Je n’avais pourtant pas forcé tant sur le makeover. Mais j’ai remarqué ensuite les similitudes chez les autres qui étaient au sortir d’un emploi ou d’une relation toxique. Magiquement, l’étincelle, la joie de vivre, la répartie réintégraient ces corps ayant longuement distillé du malheur. C’est comme si d’un coup la vie revenait en ces personnes, comme si l’univers les récompensait de s’être enfin choisies. Elles avaient trouvé l’audace de rayonner pour vrai. Quelles sont donc les constances de ce qui nous change pour le mieux?

Que ce soit de dire «Adieu, Richard» ou «Adieu, calvados», ça m’est apparu clair: ça part de soi. Et au-delà du balayage, du brushing, ou du lip blush (qui sont tout aussi agréables), il y a d’autres étapes auparavant qui semblent invisibles, mais laisseront indubitablement des traces bénéfiques dans notre métamorphose personnelle.

Rayonner, mode d’emploi

Alors, comment s’élever au maximum, où trouver des pistes pour amplifier notre redécouverte, une fois qu’on s’est choisie?

Comprendre la source

Être femme, c’est être conditionnée à faire passer devant soi tout ce qu’on peut et ce qu’on nous rajoute sur la pile infinie de choses à accomplir, à ramasser. Charge mentale et charge émotive, au travail et dans les relations: il y a beaucoup de labeur impayé et certes beaucoup de travail à faire ensemble en société pour que ces «tâches invisibles» soient reconnues. Ainsi, un employeur ou un partenaire pourra tenir pour acquis que vous leur donnerez priorité sur toute autre sphère personnelle de votre vie, jusqu’à ce que vous mettiez vos limites. Comme une Marie Kondo de l’âme, de l’humeur et des valeurs, l’ultime ménage s’impose. «Suis-je bien ici (dans cette job avec overtime impayé, dans cette relation, à passer mon temps les totons dans les chaudrons, dans ce bar à boire encore en plein mardi après-midi)?» Peut-être que la réponse a déjà été oui, mais que ce n’est plus le cas aujourd’hui.

«Quels sont les obstacles à ce que je sois vraiment heureuse, et quelles sont mes ressources?» Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil, disait Aznavour. Pour moi, ça a été de déménager mes maigres avoirs terrestres emballés dans des sacs de vidange dans une van et de ne m’éloigner que de deux heures de route sur l’autoroute 40 pour refaire ma vie dans un code régional plus paisible où je ne connaissais pratiquement personne. Sept ans plus tard, c’est le jour et la nuit! J’ai de nouveaux amis, je ne me saoule plus la gueule tous les soirs (je ne le fais plus du tout!), je travaille à mon compte, et j’ai même déjà fait partie de la chorale du village! Tout ça pour dire que même sans budget, il est possible de changer de cap, et que parfois la réponse n’a pas besoin d’être bien lointaine, même géographiquement. Comprendre la source de nos limitations, c’est l’étape zéro que vous aurez sûrement déjà faite avant de vous rendre à l’étape suivante…

Se voir avec une seule paire d’yeux, les nôtres

On peut perdre tellement de temps à penser à comment les autres nous voient qu’on peine à retrouver la boussole quand c’est le temps de se regarder vraiment, reconnaître qui on est devenue. On change au courant d’une vie, et plus on change, plus on continuera de changer. Quasiment comme évoluer, tsé! Si dans mon cas, ça a été de me distancer de quelques piliers de taverne avec qui pour la majorité de ma vie adulte j’ai frotté du coude et bu du fort avec un enthousiasme enivré, c’est peut-être aussi de reconnaître que des relations ne fonctionnent plus.

En général, on célèbrera que vous choisissiez ce qui est le mieux pour vous, mais si on s’oppose à un changement de vie qui nous est cher, si on vous reproche de ne plus être «la même qu’avant», il faut arriver à se dénouer de la hantise des réactions, et voir ces périodes de vie vécues comme des saisons avec des leçons, et s’autoriser à avancer vers la nouvelle avenue qui nous appelle. Et cette marche pas à pas est beaucoup plus facile quand on voit le chemin en avant de nous, démaquillé de la peur de la réaction de ces autres, souvent imaginaires!

Le dire à voix haute, pour pas l’oublier

Il y en a qui appellent ça manifester, mais j’ai pour mon dire que d’affirmer verbalement ce qu’on veut comme un objectif et pas comme un «peut-être, un rêve futur, si jamais, un jour», c’est signer un contrat avec l’univers. Ça peut se résumer à arrêter d’accepter des demandes pour faire plaisir, et, ouf, d’être honnête! « Non, Kathy, je n’irai pas flamber 120 $ de tapas au 5 à 7, je me suis promis de me lever tôt demain pour commencer mon entraînement.» «Non, Rogatien-Maxime, je n’irai pas passer huit jours au chalet à Sainte-Mouche-Noire-sur-le-Lac, même si c’est la tradition des quinze dernières années, car je voudrais avoir mon congé d’été pour moi.» Quand on se met à refuser ce qu’on ne veut plus accepter, magiquement, le sort se met à nous proposer des choses plus en alignement avec nos plans. Pas besoin de prier Saturne en rétrograde, je-vous-le-dis, ça finit par marcher de soi!

J’aime le processus

Si on veut des résultats différents, il faut cesser de répéter les mêmes procédés. C’est vrai aussi dans notre travail sur soi. Il est impératif de trouver une activité physique en symbiose avec notre petit biorythme à nous. Pas nécessaire de se lancer dans le feu en s’inscrivant à tous les décathlons des alentours, là, mais se trouver un 30 minutes par jour qui nous appartient, hors distraction, sans écran. J’avais des préjugés contre les gyms avant d’y avoir véritablement mis les pieds. J’y ai découvert une oasis de santé où chacun est à son affaire, des haltères aux vélos, des chaises de massages aux appareils de cardio. Il y en a pour tous les goûts! Et sinon, marches dans le quartier, cours de danse, cours en ligne. Les bénéfices sur la santé et la clarté mentale de bouger physiquement, même doucement, sont sans équivoque. Laissez-vous surprendre par une nouvelle activité!

Je fais de mon mieux

L’hygiène de vie ne s’arrête pas à la marche de santé. C’est devenir notre propre docteur. Je n’entends pas par là d’essayer de s’opérer soi-même à cœur ouvert, mais de se donner le temps d’un examen des cheveux aux orteils. Quelle douleur néglige-t-on depuis trop longtemps? Troubles digestifs d’origine inconnue, menstruations douloureuses, irrégulières ou périménopause, migraines, courbatures? Fort à parier que vous avez mal à quelque part de façon récurrente, et que vous continuez votre petit train-train malgré tout. J’ai dû me faire recommander ce livre au moins soixante-dix fois dans les cinq dernières années, The Body Keeps the Score (Le corps n’oublie rien, en version française), qui en gros tente de démontrer la corrélation entre traumas, épreuves difficiles et les dommages collatéraux que cela peut occasionner sur notre santé physique. C’est intéressant de s’étudier, ça permet d’avancer. Peut-être pas de sprinter aussitôt comme on voudrait, mais de parvenir à voir la vie comme un marathon, et savoir apprécier ces étapes de découverte continue.

Je ressens ce qui est pour moi

Bon, on a compris la source, on s’est regardé telle qu’on est, on a énoncé ce qu’on veut, on a découvert ce qu’on aime et on le fait de notre mieux. Maintenant, c’est d’être attentive à ce qu’on ressent. En empruntant aux philosophies, accords toltèques et ordre de chakras colorés, on peut y trouver une sagesse indémodable. Nos journées se construisent de ce dont on les nourrit. Notre fil d’actualité peut cultiver du négatif ou du positif, dépendamment de comment on interagit.

Avant de commettre une action, avoir le réflexe d’en connaître la racine. «Est-ce que ça a besoin d’être dit? Est-ce que ça a besoin d’être dit maintenant? Est-ce que ça a besoin d’être dit par moi?» est un exemple de canalisation de notre énergie. Il serait dommage de s’épuiser sur des débats sans issue sur lesquels nous n’avons pas de contrôle, et se retrouver aplatie quand vient le temps d’interagir avec nos communautés, là où notre apport a un impact direct et réel. Quand je me tourmente sur des peccadilles, je visualise un robinet d’eau courante et le compteur d’eau pour chaque seconde que je laisse cette champlure de pensées ouverte. Est-ce que je ressens que ça en vaut la peine? Voilà. Économie d’énergie, la nôtre! On ne peut pas verser d’une tasse vide.

Je suis dans ma vérité

Vous avez fait le plus gros du travail sur soi. Avez-vous remarqué une différence dans l’optique de votre vie? Oui? Il reste donc à expérimenter en pleine conscience, de nouveaux pas marchés sur cette route qui est vôtre, que vous avez méticuleusement déblayée! La bonne nouvelle, c’est que cette énergie est contagieuse, et même quand de nouvelles épreuves adviendront – car c’est ce dont la vie est faite, après tout – vous aurez une nouvelle maîtrise et une force intérieure pour y voir les options et ressources intarissables qu’on ne pourra plus vous enlever!

Bonne continuation, quelle qu’elle soit! Sur mon blogue personnel, je parle aussi des étapes de mon cheminement.

Une sortie? Cet automne, ma nouvelle pièce, La fameuse Femme-Québec, sera jouée au Théâtre La Bordée à Québec, dans une mise en scène de Nancy Bernier, avec Lise Castonguay, Ariel Charest et Jérémie Michaud.

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