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5 trucs pour sortir sans boire

La belle saison s’en vient officiellement le 20 juin, qu’on y croie ou non! À une certaine époque, j’anticipais la fonte des bancs de neige pour voir éclore les premiers parasols sur les terrasses des bars du quartier où j’irais, immanquablement, écluser moult apérol spritz, sangrias, bloodys, pour finir aux vulgaires pichets de lager en spécial, mes fonds s’amenuisant au gré de ces apéros éternels…

Mon nom est Cristina Moscini, alcoolique qui ne boit plus depuis quatre ans, et sur ce blogue, je parle d’alcoolisme au féminin, mais, aussi, de tout ce qui touche les tabous reliés à la consommation de ces liquides au pourcentage tant célébré.

Vous êtes-vous déjà sentie obligée de suivre la cadence d’un groupe d’amis, d’un partenaire, pour ne pas freiner le rythme d’une soirée ou, en d’autres mots, ne pas casser le party? C’est là que le terrain de la consommation devient glissant, et où l’inoffensif 5 à 7 auquel on se rendait à reculons se transforme en une maudite grosse brosse sale qui coûtera cher et ne nous laissera au change qu’un mal de bloc et de foie le lendemain.

Si vous prenez la décision d’arrêter de boire, il est encore possible de sortir avec des amis buveurs, mais ça ira encore mieux en suivant ces quelques conseils:

  1. Établissez vos limites dès le départ, et apprenez à les respecter. D’abord pour vous-même, puis pour les autres aussi. Si vous avez une bête de fête dans votre cercle comme j’en ai eu jadis, il n’est pas impossible que vous entendiez alors «Enweye donc! Juste un verre, come on, on fête [telle affaire]!» Les arguments deviennent vifs plus la soif est prenante chez les buveurs. Mais ça ne veut pas dire que c’est la meilleure idée ou la seule solution, pour vous. «Non, je veux rentrer tôt, j’ai des plans pour demain», «Non, c’est gentil, mais chui correcte» ou quelques formulations dans le genre désenchanteront peut-être au premier abord les fervents fêtards de votre cercle, mais cela établira vos limites, et les gens qui vous aiment et qui veulent véritablement votre bien n’auront aucun mal à les respecter. «Non», après tout, est une phrase complète et vous êtes en droit de l’utiliser.
  2. Proposez un établissement offrant un divertissement. Ça peut être un bar à spectacle, karaoké, peinture sur poterie, un pub quiz, avec de l’impro, jeu de dards, une soirée de courts-métrages, n’importe quoi qui dynamisera la soirée et qui ralentira la levée du coude régulière d’un «simple bar» où il n’y a pas grand-chose d’autre à faire que de boire. Vous seriez surprise à quel point quand on est distraite par quelque amusement, notre verre en vient à descendre moins vite. Pensez-y avant votre prochaine sortie.
  3. Commandez-vous deux boissons. Bon, c’est pas vous qui avez pu choisir le bar, mais au moins il y a des options sans alcool. Je recommande d’en commander plus qu’une à la fois, plus spécialement si vous êtes une personne se sachant alcoolique qui ne veut pas boire. Même avec plusieurs jeunes années de sobriété, quand je sors, je me construis un petit fort de boissons sur mon bout de table, composé de Perrier, de café, de limonade maison, de kombucha, de 7 Up payé trop cher, ou de versions virgin de drinks amusants, si l’établissement en offre. Ne soyez pas gênée de demander à la personne au service quelles sont les options sans alcool. Partout, l’offre de produits sans alcool prend de l’expansion. Apéro à zéro, la première boutique sans alcool au Québec, a plusieurs points de vente et, si vous êtes de l’extérieur de Montréal, vous pouvez passer une commande en ligne. N’oubliez pas que plus les bars s’en feront demander, des cocktails sans alcool, plus ils commanderont des options trippantes pour les prochains clients, les prochaines fois. Vous rendrez donc service aux prochains sobres!
  4. Sachez où sont les rencontres de soutien les plus proches d’où vous serez. Partout en province, il y a une rencontre d’Anonymes qui vous attend, et ça peut faire du bien d’être entourée de monde qui vit ou qui ont vécu des épreuves semblables. C’est aussi possible de se joindre à des communautés de sobriété en ligne. L’application I Am Sober, qui se télécharge gratuitement, permet de connecter avec des personnes qui ont arrêté de boire, et de suivre notre progression, indiquer nos observations, de façon encourageante et anonyme. Si vous êtes dans la région de Montréal, Le Sober Club est, comme son site ludique l’indique, «une communauté de personnes sobres et sober curious qui ont du fun sans consommer!» En bonus, vous y trouverez peut-être des nouvelles amitiés qui ont des objectifs similaires aux vôtres!
  5. Et, si vous sortez plutôt dans un souper aviné au lieu d’une terrasse, aidez l’hôte! Rendez-vous utile en desservant la table, en donnant un coup de main pour remplir le lave-vaisselle, servir un pichet d’eau pour alterner les verres de ceusses qui boivent, impliquez-vous dans la sélection musicale. En gros: occupez-vous les mains. La mémoire musculaire du boire est profondément ancrée dans notre corps. Être assise, boire, remplir son verre, le vider, être étonnée d’être étourdie et que le plancher tourne dangereusement sous nos pieds une fois venu le temps de se lever est hélas familier pour plusieurs. C’est pourquoi d’être intentionnelle dans nos mouvements, nos courtes actions changera certainement notre mood, et nous gardera, avec un peu de chance et de vaillance, sur des ondes légères et plus facilement gouvernables.

En espérant qu’il y là quelque chose qui pourra vous servir dans une future sortie! Je mentionne quelques autres trucs sur mon blogue, et pour en savoir davantage sur mon cheminement personnel, j’en parle dans mon livre, S’aimer ben paquetée, disponible en librairie.

Dans mon prochain article, je vous dévoilerai quels sont les plus gros changements quand on vit enfin à jeun!

 

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