Mon cœur oscille encore entre cette si précieuse impression d’avoir du temps pour moi et la passion qui m’habite pour mon travail… le reste de l’année! C’est pour cela que j’aimerais mettre cet automne l’accent sur des activités qui me procurent une détente instantanée, comme la peinture, particulièrement cette activité «Brunch et peinture», que j’ai découverte à l’hôtel Le Reine Elizabeth à Montréal.
J’aurais aimé être une artiste en arts visuels. J’aurais aimé peindre ou faire de la photographie, ce que je n’ai jamais eu le temps vraiment de développer (sans jeu de mots!). Mais puisque j’ai déménagé récemment dans un condo, faute d’espace pour entreposer ou peindre, j’ai dû donner à regret mon matériel d’art.
Par un grand hasard, j’ai été invitée au Fairmont Le Reine Elizabeth qui, dans son marché des artisans, là où l’on retrouve des maîtres chocolatiers, pâtissiers et autres, propose aussi un samedi sur deux l’activité Brunch et peinture.
Je n’avais pas à regretter mon équipement d’art, car tout y est offert, du tablier à l’acrylique. La seule chose à transporter, c’est son plateau de nourriture (délicieuse) avant de s’asseoir à sa table. On s’entend, on n’est pas dans un cours qui oblige à se présenter plusieurs fois, mais bien dans un atelier unique tenu deux samedis par mois, qui sera de retour en octobre cet automne.
Ce qui est génial, c’est que l’atelier est pour tous les artistes, qu’ils soient débutants ou excellents. Même ceux qui sont nerveux à l’idée de se mettre du vernis à ongles de peur de dépasser sont invités! La personne derrière le projet est Zoé, fondatrice du Canvas Club. Elle est éducatrice en arts.
Le samedi en question, l’activité était de peindre un sac en toile, ce que l’on appelle en anglais les tote bags. Ils sont tellement à la mode!

Après une gorgée de mimosa (ça aide certaines personnes pour la créativité), Zoé nous a partagé le thème de la journée (les fruits) et quelques points techniques, par exemple comment faire des dégradés à la Bob Ross, le monsieur frisé qui donnait des cours de peinture qu’on peut encore voir sur YouTube. J’ai décidé de faire… ma famille en fruits. La pêche, pour ma sœur Abeille, qui a de belles fesses. Pour ma maman Yuki, que l’on surnomme kiki, j’ai dessiné un kiwi (parce que ça rime!). Pour ma belle-fille, Kaia, dont le nom rime avec papaya, j’y suis allée avec ce délicieux fruit, et pour mes filles, des petites cerises très brillantes.
J’avoue que j’ai regardé des images sur mon téléphone quelques fois pendant l’atelier afin de savoir comment peindre ces fruits, mais je suis assez heureuse du résultat.
Place à la détente par l’art
On sait que la créativité est le meilleur antidote pour l’anxiété et j’ai pu le constater moi-même lors de cet atelier où en plus de peindre un beau sac de toile pour ma belle-fille, j’ai beaucoup socialisé avec des gens que je connaissais peu. On a fraternisé en comparant nos fruits et on a surtout décroché! Alors, si vous avez des vies qui sont un petit peu remplies, un petit peu stressantes, c’est bien de pouvoir y ajouter ce type d’activité.

Des ateliers où trône la créativité, il s’en donne aux quatre coins de la province. Je pense à Vacances art nature, à Waterville, en Estrie, qui pendant l’été offre des retraites où l’on peut choisir entre sept cours en rotation chaque semaine, choisis entre 90 types d’art et donnés par des profs réputés. Il y a de tout pour tous les goûts: photo et cyanotype, peinture, chasse aux haïkus (on s’inspire des poèmes inscrits dans la nature pour composer avec d’anciennes dactylos), herbier des couleurs (création d’encre naturelle en chauffant des plantes), vannerie, broderie, sculpture sur roche. Il y a jusqu’à la confection de sandales en cuir!
Vacances en nature accueillait 600 personnes cet été et les places s’envolent vite chaque année!
Je pense aussi à l’Atelier Art Intuitif, de Sainte-Rose, sur la rive-nord de Montréal, créé par Marie-France et Marie-Eve, des épicuriennes en affaires qui ont eu l’idée de lancer un café-boutique hybride pour se rassembler, créer et se ressourcer avec des ateliers d’art vraiment agréables.
Avez-vous d’autres suggestions d’endroits? Inscrivez-les plus bas, cela nous fera une belle liste!
On lit quoi?
Je me suis plongée dans ce magnifique roman ces dernières semaines au chalet. Prix Goncourt 2023, Veiller sur elle, de Jean-Baptiste Andrea, s’ouvre sur un vieil homme aux derniers jours de sa vie, dans un monastère italien, où il se trouve depuis une quarantaine d’années afin de veiller sur une «elle» qu’on découvrira au fil des pages, à mesure qu’il se remémore son existence. Envoyé chez un oncle en Italie après la mort de son père, il se lie d’amitié avec Viola, la fille du marquis promise à un mariage d’affaires. En raison de son talent indéniable pour la sculpture (l’art est jusque dans mes lectures!), il sera vendu (autre époque…) à un sculpteur de Florence, et donc séparé de sa «jumelle cosmique». C’est joliment écrit, avec un tel souffle que j’ai de la difficulté à le lâcher le soir!
Quand j’ai su que l’animatrice Patricia Paquin lançait un récit autobiographique, je me suis dit qu’il figurerait dans mes musts de la rentrée! Disant avoir été inspirée par l’excellent Famille royale, de Stéphane Rousseau, l’animatrice s’est attelée à raconter sa vie dans Copeaux de coco – Fragments d’une vie pas ordinaire. Vous comprendrez le titre dès les premières pages! Elle y raconte notamment comment une de mes petites robes noires lui a permis d’être invitée au talk-show de l’heure à l’époque, Ad Lib… Bravo, Patricia, pour ce très divertissant premier livre! En librairie le 8 septembre.
À Mitsou Magazine, on reçoit les programmes d’automne des maisons d’édition bien avant que la fin de l’été ait sonné! Et parmi tous les titres qui m’ont semblé accrocheurs, il y a Implosion, un premier roman de Laurence Florisca Rivard. Elle y décrit l’onde de choc qui suit les révélations de femmes à l’endroit de Sébastien, un joueur de tennis que tout le monde aime. Est-il vraiment coupable? Dans la foulée du #metoo, une lecture qui s’annonce prenante. En librairie le 3 septembre.
J’ai raté la pièce, présentée l’an passé chez Duceppe, alors je suis bien heureuse que La suspension consentie de l’incrédulité, de l’animatrice et journaliste Émilie Perreault, paraisse en format livre. Elle y décortique mon sujet préféré: l’art (vous l’aviez deviné, hein!). Qu’est-ce qui fait qu’une œuvre nous touche, nous fait rire ou pleurer? Et si, en suscitant des émotions, l’art pouvait changer le monde? C’est ce qu’elle tente de nous démontrer dans cette réflexion étoffée. En librairie le 16 septembre.
Au rayon (huhuhu) des petites douceurs, le miel n’a pas son pareil, et s’il est quelqu’un qui s’y connaît en la matière, c’est bien Anne-Virginie Schmidt, cofondatrice des Miels d’Anicet, à Ferme-Neuve, dans les Hautes-Laurentides. Quelle bonne nouvelle que Miels, son livre de recettes! Elle nous propose une foule de façons de l’apprêter, en version salée ou sucrée, et j’en ai déjà l’eau à la bouche! En librairie le 10 septembre.
À rattraper sur MitsouMagazine.com
Des recettes à essayer
Ils abondent encore dans les épiceries et marchés, et il reste peu de temps pour les savourer!
7 desserts exquis pour profiter des petits fruits
Les dernières fleurs d’été
Un autre moyen d’ouvrir les portes de son imagination est d’aller cueillir quelques fleurs près de chez soi. Ben voyons, vous me direz… Ça ne se fait pas! Oui, oui, il y a toujours sur le bord d’une route, d’un terrain vacant une patch de fleurs qui ne demande qu’à être cueillie. J’en ai trouvé une (je ne vous dis pas où, c’est mon petit secret à moi) qui pousse sans demander à personne, vraiment, et je ne me gêne pas ????. Aujourd’hui, c’est comme s’il fallait que tout s’achète, et les fleurs sont à gros prix. Quel plaisir de trouver cette poésie toute naturelle qui, à défaut des aquarelles que j’aurais pu peindre dans mon nouveau condo, enjolive et colore ma vie!