La neige a neigé, les fêtes sont passées, et avec janvier est revenu le calme. L’envie de s’emmitoufler et de ne ressortir le bout du nez qu’au printemps. Et si, au lieu de céder à cette envie de s’encabaner, on se secouait un peu pour profiter de l’hiver, voir ces ami(e)s qu’on remet toujours parce qu’on est trop dans le jus? C’est ce que j’ai décidé de faire ces dernières semaines: me forcer à sortir de mon confort et faire du bien à mon système nerveux. J’en ai profité pour visiter mes refuges préférés, ou en découvrir d’autres. J’ai brunché, lunché, soupé avec mes chums de filles, de gars, la famille, bref, mes personnes préférées. J’en suis chaque fois revenue – en marchant! – énergisée et apaisée. Je vous partage ici quelques bonnes tables qui m’ont fait du bien, mais d’abord, des bouquins qui nous tentent, mon équipe et moi.
Sur ma pile de lecture
On entre dans Veuve chose, de Michael Delisle, et on en ressort quelques heures plus tard en se disant «j’en veux encore!» Dans cette courte histoire dystopique ayant pour cadre un Québec totalitaire où les drones veillent au grain, les citoyens ont le choix entre faire leur service militaire ou accomplir la «corvée», soit exécuter un(e) ou des condamné(e)s à mort. Jean-Marc, un jeune qui rêve de devenir architecte, choisit l’exception: ne faire ni un ni l’autre. Il devra donc prendre à sa charge les deux criminels, dont la veuve empoisonneuse du titre, et subir une dégradation sociale. Je veux une suite!
«Il est où le bonheur, il est ooooùùùù?»: on a tous chanté en chœur avec Christophe Maé. Presque 15 ans après la première parution de Happiness: Le grand livre du bonheur, voilà que l’auteur Leo Bormans revient avec une toute nouvelle édition de son projet fascinant, Le nouveau grand livre du bonheur. Il a invité une centaine d’experts et chercheurs provenant de 50 pays, dont Christine Grou, présidente de l’Ordre des psychologues du Québec, à lui faire part de leur vision sur ce sujet. C’est le genre d’ouvrage que je vais laisser sur la table du salon et déguster à petites doses.
Je l’ai adorée dans Rumeurs, Mauvais karma, District 31, alouette! Voilà que la comédienne Geneviève Brouillette publie un premier roman, Traverser la tempête avec un sombrero. Et le point de départ me laisse entrevoir une excellente lecture de bain moussant: parce qu’elle a posé un geste inadmissible, Julie Beausoleil, une ex-productrice télé devenue réceptionniste, s’envole au Mexique pour tenter de se reconstruire et recoller son cœur brisé. En librairie le 12 février.
Sur la pile de l’équipe
Derrière son titre en apparence léger – Finies les querelles de famille! – l’autrice à succès et thérapeute agréée Nedra Glover Tawwab aborde un sujet complexe: comment poser ses limites avec un membre de sa famille, que celle-ci soit dysfonctionnelle ou pas. Celle qui distille aussi ses pensées et conseils inspirants sur Instagram invite ici à cesser de vouloir que les autres changent, mais plutôt à agir sur ce qu’on contrôle uniquement, c’est-à-dire soi-même. À l’aide de cas rencontrés dans sa pratique ou de témoignages reçus, d’exercices pratiques et d’outils d’auto-analyse, elle nous guide sur ce chemin libérateur. En librairie le 5 février.
C’est un destin terrible que celui de l’autrice française Anne-Dauphine Julliand. Dans Deux petits pas sur le sable mouillé et Consolation, cette mère de quatre enfants racontait la perte de ses deux petites filles, atteintes d’une maladie incurable. Entre le diagnostic et leur décès, elle s’était promis d’Ajouter de la vie aux jours. Et c’est le titre de son plus récent livre, qu’elle ne pensait jamais avoir à écrire. À la veille de ses 20 ans, son fils Gaspard s’est suicidé. Loin d’être larmoyant ou déprimant, ce témoignage tout en finesse célèbre ce qu’il y a de plus beau: la vie. En librairie le 5 février.
Elle a été psychologue clinicienne pendant plus de 40 ans. De ce riche terreau, Rose-Marie Charest a tiré un ouvrage feel good, Ce que j’ai appris de vous. Elle s’inspire des questions qu’on lui a le plus souvent posées pour nous inviter à revisiter notre enfance, nos relations amoureuses et amicales, notre lien au travail, «ce qui se passe entre soi et soi». Et malgré toutes les douleurs qu’elle a entendues, elle reste persuadée d’une chose: il y a plus de raisons d’être heureux que malheureux. Donnons-lui raison! En librairie le 6 février.
Puisqu’on vous parle de restos plus bas, impossible de passer sous silence la parution de Moccione, signé par les coproprios du l’établissement du même nom, Maxime Landry et Luca Cianciulli, celui-là même qui a remporté l’édition de la compétition Les chefs! l’an dernier. Ils nous gâtent vraiment en nous donnant les recettes de leurs plats fameux, comme le crudo de pétoncles, rhubarbe et granité de livèche et, bien sûr, les tagliatelle alla bolognese! Ne manque que le secret derrière leurs délicieux cocktails!
À rattraper sur MitsouMagazine.com
Une recette à essayer
Quand on a envie de manger plus léger, cette salade pleine de texture et de saveur est tout indiquée!
Mes restos refuges
Pour festoyer

Si vous êtes déjà allés au défunt Grumman ’78, vous connaissez ce lieu un peu en retrait de la rue De Courcelle, dans le quartier Saint-Henri. Les proprios qui l’ont racheté ont tout rénové et Estelle, ouvert depuis un an, compte maintenant cent places assises, et encore plus l’été quand la terrasse est ouverte. J’adore leur cuisine italienne du marché, qui fait la part belle aux grillades. C’est aussi un endroit fabuleusement festif, grâce à la présence du DJ… le party finit toujours par lever! Et si comme moi vous êtes fan de mezcal et de tequila, vous vous délecterez des cocktails préparés avec amour par les spécialistes au bar.

Pour les single ladies
Un endroit que j’ai redécouvert le mois passé, où on peut manger divinement bien, mais aussi sortir prendre un verre avec ses girls célibataires: le Marcus. Parce qu’il y a un bar intégré au lounge et, les vendredis soirs, un des DJ les plus renommés de la ville, Jojo Florès, s’installe aux platines pour nous faire danser. Selon la place où on s’assoit pour manger, on a une superbe vue sur la murale de Leonard Cohen.
Pour un soir de semaine animé
Sur le Plateau, j’ai découvert une adresse vite devenue incontournable coin St-Denis et Rachel: le Bouillon Albert. J’y suis allée souper un mardi soir et c’était bondé à 18h! On y sert des classiques français, comme les poireaux vinaigrette, l’os à la moelle, la sole meunière et l’onglet frites. J’ai raffolé de la soupe de poisson et la truite à l’oseille.
Pour le brunch
Non, je ne fais pas juste le party (toujours avec modération, maman!), j’aime aussi aller bruncher. Avec mon amie Béatrice Deer, que j’ai connue grâce au spectacle de la Saint-Jean l’an passé, on a essayé le menu renouvelé au LOV du Dix30. Les mocktails sont recherchés, le décor magnifique donne l’impression d’être ailleurs, et les plats végétariens, comme le Crostini forestier et le Chick’n Waffle, où le pleurote frit remplace le poulet, sont vraiment très bons.
Bon appétit!