Je viens d’une époque où les cinémas étaient LE lieu de rencontre pour les familles, les amis, les amoureux, et surtout, où le popcorn était vendu sur tous les étages et non juste au rez-de-chaussée d’un cinéma comme trop souvent aujourd’hui.
L’industrie du cinéma a changé, notre manière de le consommer aussi, mais une chose est certaine, nos techniciens québécois sont toujours des karatékas et l’ont prouvé encore une fois en travaillant sur une des plus grosses franchises américaines: Karaté Kid, qui a été filmé à Montréal, dans nos studios chez Grandé. L’équipe s’est donné rendez-vous dans une salle le soir de la sortie pour vivre le moment en gang.
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Pour ce film, nos studios ont été transformés en appartements, en ruelles new-yorkaises, notre stationnement en paysage californien et certaines parties de la ville sont devenues des lieux mythiques: le Jardin botanique a été habillé en camp d’entraînement de karaté à Osaka. La rue McGill s’est prise pour un pan de New York et l’école FACE est devenue un high school américain où le jeune Li Fong (Ben Wang) étudie… et donne son premier coup de poing malgré lui. Même l’ancien boxeur Deano Clavet fait une brève apparition comme entraîneur de boxe new-yorkais!
C’est la magie du cinéma et, chaque fois qu’on est dans une salle obscure, elle opère.




Une bonne raison de retourner dans un cinéma près de chez vous. En voici une autre, cette fois-ci bien de chez nous!
Dis-moi si tu as aimé Deux femmes en or
Si tu vas voir la nouvelle mouture du film Deux femmes en or, scénarisé par Catherine Léger d’après sa pièce et réalisé par Chloé Robichaud, tu vas m’entendre. Non, je n’y tiens pas de rôle, mais ma chanson Dis-moi, dis-moi y est judicieusement utilisée. D’ailleurs, toute la trame sonore est composée de chansons québécoises interprétées par des femmes, incluant la talentueuse Lou-Adriane Cassidy, qui reprend Un nouveau jour va se lever. Dans cette comédie qui explore le désir féminin à l’heure où la charge mentale, l’obligation de performance et l’usure du couple pèsent fort sur la libido, Karine Gonthier-Hyndman et Laurence Lebœuf livrent des performances sans failles en deux voisines qui s’emmerdent et décident de rallumer leur flamme. Et le défilé de ceux (Maxime Le Flaguais, Sam Breton, Arnaud Soly, Fabien Cloutier, Patrick Emmanuel Abellard, Claude Legault) et celle (une brève apparition de Katherine Levac) qui s’en chargent donne lieu à des moments hilarants. Assurément un film à voir… et vous n’entendrez plus les corneilles de la même façon après!
Sur ma pile de lecture

J’avais aimé ses romans précédents, alors j’ai très hâte de me plonger dans Plage Laval, de Rafaële Germain, qui se base ici sur son déménagement dans la couronne nord, où elle est heureuse depuis plusieurs années, pour explorer le désir au féminin à l’approche de la cinquantaine. Après s’être fait larguer par le père de sa fille après 25 ans de vie commune, Laurence est convaincue qu’elle ne se recasera plus, et elle entend profiter de sa liberté d’esseulée dans un vieux chalet qu’elle achète au bord de la rivière Mille-Îles. Ses certitudes s’ébranleront, bien sûr, et elle découvrira le pouvoir de la communauté. J’ai hâte d’être dans mon hamac pour le dévorer!
Les récits de personnes qui rebondissent dans l’épreuve me touchent beaucoup. Celui de Josée-Anne Sarazin Côté, ancienne journaliste sportive et YouTubeuse, est déchirant. À même pas 40 ans, cette maman est aux prises avec une forme rare de sclérose en plaques qui a changé sa vie et gruge son autonomie. Puisqu’elle perdra graduellement la vue et sa mobilité, elle n’a pas eu d’autre choix que de ralentir et d’entamer un cheminement personnel. Mais ça ne l’empêche pas de Briller dans le noir et de nous inspirer avec son histoire.
Comme pas mal tout le monde, j’avais été soufflée par le roman L’orangeraie, de Larry Tremblay, paru en 2016. Voilà qu’avec l’auteur et illustrateur belge Pierre Lecrenier, il nous offre une magnifique version bande dessinée de son œuvre. On y retrouve les jumeaux Amed et Aziz, et leur père Zohal, qui prend une terrible décision… Je ne t’en dis pas plus au cas où tu ne l’as jamais lu.
Sur la pile de l’équipe

Restons dans la BD, car il y en a deux qui nous ont fait de l’œil ce mois-ci. Il y a d’abord Pétales et pépins, de l’artiste multidisciplinaire Floramaille, dont les dessins sont aussi mignons que les objets qu’elle crée. La jeune femme aux origines vietnamienne et québécoise y traverse une quête identitaire après une rupture amoureuse, et on se reconnaît totalement dans ce parcours.

Puis dans La clé des bois, de l’autrice jeunesse Amélie Dubois, qui s’inspire également de son expérience, on suit une jeune quadragénaire qui change carrément de vie après avoir perdu sa job. Elle quitte Montréal pour s’installer chez son chum à Trois-Rivières, où elle travaillera dans une pépinière, là où ça «sent bon la chandelle au cyprès que je fais brûler dans ma chambre, mais en vrai». Ses dessins sont riches et détaillés, et elle nous donne envie de partir ailleurs nous retrouver!

Dans notre équipe, on en dévore, des polars! Pas question de louper Les enfants qui blessent, d’Eva Björg Ægisdóttir, qui se déroule en Islande, là où il y a plus de meurtres fictifs que d’habitants, vu la quantité d’auteurs de romans policiers sur cette île spectaculaire! On y retrouve l’enquêtrice Elma, qui doit résoudre le meurtre d’un vieux garçon retrouvé dans un chalet dont elle connaît la propriétaire… Un journal intime retrouvé dans le grenier de sa nouvelle maison lui donnera peut-être des clés.

L’autrice québécoise Marie-Ève Lacasse (Peggy dans les phares) habite en France depuis plusieurs années. C’est donc là que se déroule son nouveau roman, La vie des gens libres, qui raconte la reconstruction d’une femme ayant tout perdu. C’est que Clémence était médecin, et elle a fait de la prison pour une faute très grave. Une fois dehors, alors qu’elle n’a presque plus personne dans sa vie, elle repart au bas de l’échelle comme femme de ménage, et réapprend à être libre. Et nous fait au passage entrer dans la vie de Laura, sa cliente, une jeune mère célibataire. Une lecture qui s’annonce marquante.
À rattraper sur MitsouMagazine.com
Une recette à essayer
C’est la saison du homard, on en profite avec cette recette facile et moins coûteuse pour recevoir.
Viens me voir sur les plaines canadiennes
Le 1er juillet, tu sauras où me trouver: au parc des Plaines-LeBreton, à Ottawa, pour le spectacle de la fête nationale du Canada! Je suis super emballée de monter sur scène aux côtés de légendes comme Tom Cochrane, Amanda Marshall, Édith Butler, Roch Voisine, Sarah McLachlan, Muzion et Cœur de pirate. Il y aura aussi Fredz et ma belle Billie du Page, fiers représentants de la relève. Toutes les infos sont sur le site de la fête, et en attendant, tu peux te mettre dans l’ambiance de ce show qui s’annonce chaud en écoutant la playlist officielle!
Juste avant, il y a Outaouais en fête à Gatineau, où je serai l’invitée de Laurence Nerbonne pour quelques chansons le samedi 24 juin, précédée de ma petite sœur Abeille Gélinas et Mélissa Lavergne, du duo Lady Beats. Je vais donc être sur scène pour les deux fêtes nationales!
P.S.: si vous allez dans le coin cet été, allez saluer quelques-uns de mes costumes au Musée canadien de l’histoire avec l’expo Rétro – la musique populaire au Canada des années 60, 70 et 80.
 
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