Si vous planifiez un petit roadtrip en amoureux ou avec les enfants à Toronto, vous n’aurez besoin que d’une chose en main: le guide de voyage 300 raisons d’aimer Toronto de Jean-Michel Dufaux!
Totalement sous le charme de Toronto, Jean-Michel nous entraîne à la découverte de cette ville riche en surprises de toutes sortes. Que vous décidiez de sauter dans le métro, dans un tramway ou sur un vélo, vous trouverez dans ce guide au moins 300 raisons de vous attarder dans la Ville Reine! De retour dans notre belle métropole après avoir passé une année à voyager, le globe-trotteur nous partage ses incontournables de Toronto dans ce nouveau tome de la collection 300 raisons d’aimer, créée par la journaliste et auteure Marie-Joëlle Parent.
Jean-Michel, toi qui as voyagé à travers le monde, pourquoi avoir choisi d’écrire sur la ville de Toronto?
Toronto et moi, c’est une longue histoire d’amour! Je connais la Ville Reine depuis 25 ans. J’ai découvert la ville à l’époque parce que j’avais une blonde qui y vivait. Elle s’appelait Nathalie! Quand j’y repense, même si notre relation n’a pas duré, Nathalie m’a fait découvrir à cette époque le côté artistique et branché de la ville… et je suis par la suite retourné très souvent là-bas! Avec les Éditions de l’Homme, je pense que l’on s’est rendu compte en brainstormant que c’était intéressant de faire un livre qui était accessible, auquel les gens du Québec et de la francophonie nord-américaine pouvaient facilement avoir accès. J’aimais aussi le challenge de pouvoir briser les préjugés que les Montréalais et les Québécois entretiennent sur Toronto. Non, Toronto n’est pas grise, ennuyeuse et sans intérêt! Je dis toujours qu’elle est dans le top 5 des plus grandes villes nord-américaines, incluant Mexico. Si tu calcules le Canada et les États-Unis, c’est la quatrième plus grande ville! Aux États-Unis, il y a Los Angeles, New York et Chicago. C’est une incroyable mégapole qui a tellement plus à offrir que ce que l’on pense… Elle est ouverte sur le monde! Et je pense que, malheureusement, trop longtemps on a eu des préjugés contre Toronto. De plus, Toronto est facilement accessible à partir de Montréal, que ce soit en train, en voiture ou en avion!

Comment as-tu fait la rencontre de Marie-Joëlle Parent?
On se connaissait un peu! J’étais fan de la série 300 raisons d’aimer, qui est née à la base avec son premier projet de New York! Quand je lui ai jasé, elle me racontait que les gens allaient à New York et visitaient seulement Times Square et quelques autres lieux clichés. Mais, il y a tellement plus que seulement les clichés! Et je trouvais que c’était une collection qui m’allait bien, parce que j’aime faire de la photo, je suis bon généraliste et je suis quelqu’un qui s’intéresse à l’architecture, au design, à la bouffe, aux cafés, à l’art public, aux musées et à la culture. J’étais un bon fit, bref (rires)! Toronto, c’est une ville que je connais depuis le milieu des années 1990. Je voulais aussi choisir une ville facile d’accès, pour pouvoir y aller souvent, même durant l’année avant la rédaction finale… Tous les mois j’étais là-bas! J’ai loué des appartements, je suis allé à l’hôtel, mais chaque mois j’étais là-bas pour compléter ma recherche. Parce que même si c’était une ville que je connaissais depuis 25 ans, évidemment, je voulais être au fait de la ville actuelle et des changements, parce que c’est une ville qui a énormément changé, surtout je dirais depuis une quinzaine d’années. Ça a vraiment explosé!

Parlant de photos, tu te passionnes pour la matière! Quel appareil as-tu utilisé pour prendre les photos du livre?
C’est un mélange… Pour la faisabilité du projet, je devais avoir plus d’un tour dans mon sac afin de ne pas me faire repérer parfois. J’ai utilisé mon Nikon D750 et beaucoup mon Fuji X-T2 Pro que j’adore en ce moment, parce que j’aime ce que Fuji fait au niveau de la captation de couleurs. Quand je devais être discret, j’utilisais mon iPhone!
À Toronto, est-ce que tu nous conseilles de prendre le tramway, l’autobus ou le taxi?
Bonne question! En été, je propose toujours aux gens, s’ils sont un peu en forme, de faire du vélo puisqu’il y a beaucoup de pistes cyclables et que c’est simple de s’y retrouver. Contrairement à Montréal, c’est une ville sans pente abrupte, alors c’est vraiment facile d’y pédaler, surtout le long du Lac Ontario. Sinon, j’aime vraiment le transport en commun là-bas. C’est très efficace! C’est vraiment super qu’ils aient gardé leurs tramways, alors que nous, on les a mis au rancart dans les années 1960. J’aime aussi le fait qu’il y ait des vieux tramways vintages rouges. Il y en a encore, il en reste! Ils ont aussi un très bon système de métro, qui s’agrandit. On peut aussi marcher à travers la ville. Elle est très sécuritaire. On peut prendre les grands axes commerciaux et on découvre bien la ville à pied! Je pense que le taxi, c’est la dernière option, par exemple si on rentre tard après avoir bu un verre avec nos amis!
Toi qui es rendu pro en la matière question café, puisque tu as sorti un livre en 2015 sur les meilleurs cafés autour du monde… Quel serait l’endroit incontournable où aller prendre une tasse de café à Toronto?
Je trouve que Toronto est une ville très sérieuse au niveau du café, ce qui me plaît d’ailleurs. On a séparé Toronto en 10 quartiers dans le livre et dans chaque quartier, j’ai essayé de choisir de bons cafés, question que l’on ait un repère. Moi, je suis un gars qui aime vraiment partir ma journée avec un bon café… c’est primordial! Et je suis servi à Toronto parce que les bons cafés ont la cote, tout comme les bons torréfacteurs. Je dois avouer que j’ai un petit faible pour le café Pilot Coffee Roasters! J’aime aussi beaucoup le café Tandem sur King Est. Le propriétaire est japonais et sa femme est chinoise, et c’est vraiment top! Considéré comme l’un des meilleurs cafés indépendants de Toronto depuis 2011, j’aime aussi beaucoup Fahrenheit. Il y a le torréfacteur Propeller, dans le coin de Bloordale, plus dans le nord-ouest. L’endroit est vraiment bien! Il y a Sorry Coffee, qui est un petit café dans Yorkville, juste au nord de Bloordale. Il y a une petite ruelle vers le café, qui se retrouve un peu dans l’un des quartiers chics. C’est un petit café, mais il est vraiment très sérieux! On y retrouve beaucoup beaucoup beaucoup de très bons cafés! Il n’en manque pas! Il y a aussi Dark Horse Espresso Bar. Bref, c’est vraiment une ville riche en cafés de toutes sortes! Et pour les fans de cafés, mon guide va répondre à bien des questions, je pense. J’ai vraiment fait attention de faire tous les bons cafés, de les tester, et d’en mettre un peu dans chaque quartier. Donc, quand on découvre un quartier un matin, eh bien on peut passer par tel café pour après ça découvrir le coin.

Si l’on va à Toronto en famille, quelles activités nous conseilles-tu?
Il y a un très beau zoo à Toronto (situé dans la partie est de Scarborough, il y a plus de 5000 animaux), mais il y a aussi une autre activité que l’on doit absolument faire avec les enfants: on peut prendre un bateau et aller sur l’île de Toronto (Toronto Islands), un parc protégé, pour environ 8$ aller-retour. On peut surtout faire une balade à pied, louer des vélos et surtout, aller s’amuser dans le petit parc d’attractions pour les jeunes enfants, le Centreville Amusement Park. Et, si vous avez l’œil aiguisé, vous reconnaîtrez la superbe maison où habitait l’un des personnages du film Le Règne de la beauté de Denys Arcand. La résidence jouit d’un superbe panorama sur la ville! On a vraiment l’impression d’être ailleurs, dans un petit village qui n’a aucun rapport… Donc, d’un côté tu vois le panorama de la ville, qui est vraiment spectaculaire, et l’autre côté, tu vois le Lac Ontario et tu as l’impression d’être à la campagne, très loin, dans un lac ontarien, alors que tu es à deux pas de la ville. L’aquarium est très beau aussi, au pied de la tour du CN.

Si on veut aller faire du shopping, où va-t-on?
L’incontournable, c’est Yonge Street. Il y a aussi Yorkville pour les boutiques un peu plus chics. Je dirais Yonge Street, dans le centre-ville, pour les grandes marques mondiales et le Eaton Center pour tout ce qui est plus décontracté. Pour les boutiques un peu plus trendy, des trucs un peu plus à la mode, un peu plus branchés ou hipster, je pense qu’il faut aller dans les extrémités est-ouest. À Leslieville et Queen Est, il y a des trucs bien. King et Queen Ouest, c’est aussi bon et c’est très trendy!

Et si jamais on veut prendre un verre entre filles ou en amoureux?
Il y a la terrasse du restaurant-bar Kost, quand la température le permet! C’est en haut de l’hôtel Bisha, au 44e étage, il y a une terrasse sur le toit et tu as une vue vraiment top de Toronto. Ça, c’est vraiment vraiment bien. Il y a le restaurant de l’Hôtel X aussi, qui est un petit peu en retrait, mais qui a une vue vraiment incroyable. Je ne veux pas en oublier… mais, je dirais que j’aime beaucoup les bars d’hôtels, parce qu’il y a toujours un côté feutré, cool. Il y a des belles terrasses! Un de mes préférés, qui est très populaire, c’est le Bar Raval, sur College Street. Quand j’y suis allée, le doorman m’a raconté que Valérie Plante, notre mairesse, était là plus tôt dans la semaine… C’est un incontournable pour bien des Québécois! Il y a le Bar Isabel aussi, ce sont les mêmes propriétaires et c’est sur la même rue que Raval. L’un est un peu plus à l’est et l’autre à l’ouest de College. Le PrettyUgly Bar est aussi un bon bar de filles, que l’on retrouve sur Queen Ouest. On dirait que les bars branchés, le fun, sont pas mal dans les extrémités est-ouest. Pour ce qui est du TOP cocktail, où l’on retrouve l’un des meilleurs mixologues en Amérique du Nord, c’est le BarChef. D’ailleurs, le bar est dans mon livre, il se situe sur Queen Ouest. Ce sont des drinks à 15$, mais qui vont te mettre à terre! C’est l’équivalent de la cuisine de marché, mais en drink! Il est vraiment reconnu comme l’un des meilleurs mixologues en Amérique, et même au monde. Il donne des ateliers, il est invité à des conférences… Il s’appelle Frankie Solarik. On peut manger sur place aussi!

Finalement, si on cherche un resto végé, où va-t-on?
Il y a beaucoup d’endroits végés qui sont bien, mais un que j’aime bien, c’est le Bloomer’s. Il y a une ambiance plutôt «dinner». Ils font des trucs un peu sexy, mais vraiment véganes et sans gluten aussi! Ils font des plats de sandwichs, mais avec de la viande alternative, et c’est vraiment bon. Ce n’est pas sec, c’est vraiment riche! C’est aussi vraiment nourrissant. Il y a beaucoup d’options véganes et sans gluten à Toronto. Je dirais qu’ils sont même en avance sur Montréal.
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Si l’on n’a seulement quelques jours pour visiter la ville, est-ce que tu nous conseilles de faire un détour par les chutes de Niagara Falls?
Il y a tellement de choses autour que je trouve intéressantes! Il y a le comté de Prince Edward, qui a la cote présentement, c’est une belle région. Elle est même un peu avant Toronto, moins loin du Québec. Il y a Mississauga, qui est l’équivalent des Laurentides et c’est spectaculaire. Sinon, Niagara-on-the-Lake, qui est plus joli! Niagara Falls, c’est spectaculaire, mais le village de Niagara Falls, c’est un peu quétaine, on va se le dire (rires)! Même Hamilton est en train de connaître une petite renaissance et je trouve qu’il y a un potentiel intéressant là-bas. Dans mon livre, je suis content, car on a inclus Buffalo. Parce que quand tu es aux chutes de Niagara, tu te trouves à 15 minutes de Buffalo. Et Buffalo, c’est une ville sous-évaluée, qui a déjà eu une période d’art, qui était une ville très riche à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, qui a des beautés d’architecture! Frederick Law Olmsted, le designer urbain qui a fait la conception des parcs du Mont-Royal et de Central Park, a aussi fait l’urbanisme des parcs et des cafés résidentiels de Buffalo. Donc, c’est une ville aussi intéressante! Je trouve donc que c’est une bonne idée, oui, de faire une petite escapade autour de Toronto.
Qu’est-ce qui s’en vient pour toi dans les prochains mois?
Évidemment, il y a la promotion du livre! Ça a été beaucoup de travail et je suis vraiment content du résultat. Sinon, je suis collaborateur à l’émission JiC, animée par Jean-Charles Lajoie en semaine, à TVA Sports. Je donne aussi des conférences voyage-café avec atuvu.ca cet automne. Je poursuis toujours ma collaboration avec l’agence de voyage Groupe Voyages Québec et j’essaie de mettre la main à la pâte à mon magazine voyage Siège hublot… je suis parti près d’un an l’an dernier, sept mois en Asie, trois mois au Mexique et un mois en Europe. Donc, j’ai récolté beaucoup de stock à partager (rires)!
300 raisons d’aimer Toronto de Jean-Michel Dufaux, qui paraît aux Éditions de l’Homme, est disponible dès maintenant en ligne (22,99$) et en librairie.
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