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Après avoir lu ces récits inspirants, vous ne tiendrez plus en place!

Des questions à vous poser pour savoir si vous êtes faits pour la van life!
- Vous rêvez de grands espaces et de liberté?
- Vous aimez conduire?
- Vous n’êtes pas faits pour la routine?
- Vous prônez la simplicité volontaire ou êtes partisans du mouvement minimaliste?
- Vous êtes ouverts d’esprit et débrouillards?
- Vous aimez vivre dans un endroit restreint et ne craignez pas la proximité?
- Vous êtes capables de ne pas prendre votre douche pendant quelques jours?
- Vous n’éprouvez pas de difficulté à vous trouver loin de vos amis et de votre famille?
- Vous êtes en mesure d’apprécier le silence et la solitude occasionnels?
- Vous adorez découvrir des endroits magnifiques et vous perdre dans la nature?
«Le livre n’est pas seulement pour ceux qui voudraient partir en van à temps plein! L’idée, c’était de donner le goût aux gens de l’essayer, ne serait-ce que pour un week-end, afin qu’ils aient la piqûre. Partez sur les routes du Québec, allez en Gaspésie, aux Îles de la Madeleine. Ensuite, si vous avez aimé l’expérience, répétez-la, quitte à laisser la van dans le driveway et partir au large tous les week-ends! La majorité des gens qui nous suivent ont d’ailleurs un peu ce type de vie, rares sont ceux qui partent en van à longueur d’année.»

Julien, le livre résume les 4 dernières années de ta vie sur la route. Qu’est-ce que la van life t’a apporté?
Oui, absolument! J’ai aussi invité quelques collaborateurs qui sont vraiment des passionnés, des gens vraiment inspirants. Ils ont tous une manière créative de faire arriver les choses en étant sur la route à temps plein. Je crois qu’on a 26 destinations couvertes au total! Je ne voulais pas que ce soit juste un livre avec des endroits où arrêter ou juste un guide de voyage… C’est un peu en formule guide, mais avec des textes de gens passionnés! Avec le livre, je voulais recréer un peu le feeling d’un roadtrip: quand les gens le liront, ils auront un peu l’impression d’être sur la route avec nous et de carrément se sentir dans le siège passager!
Mon histoire a commencé à la suite de la vente de mon ancienne compagnie en 2011, qui s’appelait 33mag (la référence en ce qui a trait au snowboard, au skate et au surf). Suite à la vente des 6 sites Web qui étaient affiliés à cette compagnie, ça m’a donné les capacités financières de pouvoir habiter dans un beau condo… et j’étais bien content, à l’âge de 30 ans, de pouvoir dire que je devenais propriétaire. Ce qui s’est passé, par contre, c’est plus l’effet contraire! On dirait que pour bien des gens, ça représente la liberté de devenir propriétaire, de pouvoir devenir indépendant. Dans mon cas, pas du tout! Quand j’ai reçu les clés de mon condo, ça m’a plus donné l’impression de m’emprisonner entre quatre murs. Je me suis rendu compte que ce n’était peut-être pas ce mode de vie que je cherchais finalement! J’ai commencé graduellement à voyager et je me suis aperçu au fil de mes roadtrips que j’adorais la vie de van, j’y dormais lorsque j’allais le week-end dans le Maine pour faire du surf avec des amis. Quelques mois plus tard, j’achetais Billie, mon Vandura 1989 converti en Starcraft. J’ai découvert par la suite la communauté vanlife que je trouvais tellement inspirante. J’ai alors eu l’idée de créer le site Go-Van pour partager toutes mes découvertes sur ces nomades numériques qui arrivent tout de même à bien gagner leur vie. Quand mon poste a été coupé et que ma copine de l’époque m’a laissé, j’ai décidé de faire le saut vers cette nouvelle vie qui s’ouvrait à moi, je suis partie sur la route et j’ai développé ma plateforme de vanlifers!
Qui sont les nomades numériques?
Voyager, tout en gagnant sa vie, c’est possible! Et surtout si on fait partie de la communauté van life. Les nomades numériques sont adeptes de minimalisme (qui ne vivent que de l’essentiel) et passent leur temps à voyager à travers le monde tout en travaillant à distance, soit à leur compte, soit pour une entreprise qui les emploie. Ils se promènent sur la route et sont journalistes, vidéastes, blogueurs, photographes, entrepreneurs, vulgarisateurs scientifiques (oui, oui, j’en ai croisé une!) et se tournent vers ce mode de vie pour avoir plus de liberté ou en opposition à toutes les exigences de productivité que nous impose la société.
Comment sait-on qu’on est fait pour la van life?
Il faut être capable de faire certains compromis au niveau de l’espace et de son confort (si quelqu’un a absolument besoin de son fer plat et de son lit moelleux, il y a un petit hic!), il faut savoir ce que l’on veut et savoir ce qui est le plus important pour nous! Personnellement, ça m’a fait du bien de délaisser le côté matériel de la vie, vivre avec le strict minimum, et je crois qu’il faut l’essayer pour savoir si on est capable de vivre de la sorte ou non. Il faut être ouvert aux imprévus, être débrouillard et être capable de se gérer par soi-même au quotidien loin de chez soi et des siens. Selon moi, c’est moins pire que tout ce qu’on a à penser pour gérer une maison… mais par contre, pour la maison, on est habitués de le faire! Il faut aussi aimer rencontrer des gens: je dis souvent à la blague qu’avec la van, il est encore plus simple de briser la glace avec les autres qu’avec un chien, parce que tout le monde est intrigué et est curieux de voir de quoi elle a l’air et d’en connaître plus sur notre mode de vie!
Quel type de van doit-on choisir pour partir à l’aventure?
C’est important de choisir une van qui convient à nos besoins! C’est sûr que pour l’essayer, je conseille toujours aux gens d’en louer une à prime abord afin de voir s’ils ont un match parfait avec elle… ou non! On comprend assez vite, en l’espace d’un week-end, ce qui est primordial pour nous dans la van. J’ai acheté ma première van sur un coup de tête et je m’en suis voulu, car elle ne répondait vraiment pas à mes besoins. Par exemple, pour moi, il est important de pouvoir se tenir debout dans la van, ce qui n’était pas le cas dans celle-ci.
Les trois questions que l’on doit se poser sont:
- Est-ce qu’on veut la douche à l’intérieur ou la douche du camping ou du gym sont assez? Est-ce qu’on veut une toilette à compost ou une toilette chimique dans le véhicule?
- Est-ce que la van consomme beaucoup d’essence? La consommation d’essence est un facteur important à considérer, puisqu’il s’agit d’une dépense directement proportionnelle à la distance parcourue.
- Est-ce que la van contient beaucoup de charges électriques afin de pouvoir charger ses laptops et cellulaires? Beaucoup d’espace pour y vivre librement?
Pssst! Pour partir sur la go à bord d’une van usagée (les moins chères sont les modèles de type Econoline (Ford), Vandura (GMC) ou Ram (Dodge) des années 1980 et 1990), il vous faudra débourser entre 5 000$ et 10 000$. Si chaque fois que vous passez tout près d’une Westfalia et que votre coeur joue du tambour (et qu’immanquablement, vous l’immortalisez sur votre feed Instagram), sachez que le populaire modèle Vanagon oscille entre les 10 000$ et 25 000$, tout dépendant de l’année, du type de conversion et du kilométrage. Pour des véhicules plus récents comme les Mercedes Sprinter, les Dodge ProMaster ou les Ford Transit, le prix de base se situe entre 40 000$ et 65 000$ (valeur à neuf) et vous devrez investir de 5 000$ à 20 000$ pour une conversion convenable. Si vous préférez vous procurer un motorisé ou un véhicule récréatif de modèle récent déjà converti, par exemple un Safari Condo, il vous en coûtera entre 75 000$ et 125 000$.

Où se stationne-t-on pour passer la nuit?
Des applications mobiles comme Park4Night ou iOverlander suggèrent une foule d’emplacements fournis par la communauté où vous pourrez vous poser gratuitement pour la nuit!
Vivre avec un petit réfrigérateur pose certains défis, mais a le grand avantage de nous forcer à moins gaspiller: j’achète plus au jour le jour et j’essaie d’être le plus créatif possible avec les ingrédients disponibles. J’avoue que depuis que ma copine Karo voyage avec moi, les recettes sont encore meilleures (rires)! On se fait du poulet au beurre végé, du chili, un tas de bonnes salades, un petit déjeuner de champion le matin avec des fruits de la région où l’on se trouve… on va rarement dans les restos! C’est sûr qu’on aime goûter aux saveurs locales et on trippe sur les tacos! Et les repas prennent également une tournure intéressante lorsque l’on rencontre d’autres voyageurs et que chacun partage ce qu’il a dans son frigo pour concocter ensemble un réel festin.


Infos bonnes à savoir:
- Consultez un médecin et assurez-vous d’avoir tous les vaccins et traitements préventifs à recevoir selon les pays visités (n’oubliez pas d’amener aussi tous les médicaments qui pourraient vous être utiles en cas d’incident: médicaments en cas d’infection, de diarrhée du voyageur, de mal de l’altitude, d’allergies, de douleurs, trousse de premiers soins, etc!);
- Assurez-vous d’avoir un assurance voyage, santé et automobile lors d’un séjour à l’extérieur du pays. Un accident est vite arrivé et vous ne voulez pas avoir à débourser pour des frais d’hôpitaux (plusieurs milliers de dollars) de votre poche;
- Faites-vous un budget et assurez-vous d’avoir des économies en cas de pépins;
- Faites-vous des repas au lieu de dépenser pour du resto;
- Téléchargez les applications iOverlander (application dans laquelle on retrouve les sites de camping, les hôtels, les services, les consulats, les garages, ainsi que beaucoup d’autres informations que les utilisateurs ont pris la peine d’indiquer sur la carte) et Maps.me (les cartes des pays visités afin de naviguer plus librement);
- Informez-vous à votre compagnie de cellulaire pour vous procurer des hot spots mobiles (points d’accès à internet sans fil) afin de minimiser vos données de cellulaire et ne pas passer tout votre temps libre dans les cafés et McDo;

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Si vous partez avec vos enfants en van, essayez de garder la routine que vous avez à la maison: des repas à heures fixes, des jeux de société le soir, la routine du dodo, une soirée pizza et film le vendredi, etc. Les enfants ont besoin de retrouver ces repères dans ce nouvel environnement en constant changement. Aussi, essayez de ne pas faire trop de route dans une journée afin qu’ils puissent se dégourdir les jambes à l’extérieur dans des arrêts de parc à jouer;
- Pour vous inspirer, allez suivre sur Instagram ces vanlifers: la famille Road it up (@Roaditup), Dominick Menard (@dominickmenard), Paul Tralka (@freedomvessel), Gerry Lauzon et Céline Marsolais (@tiki_motel_van), et bien sûr Go Van (@go_van_com) et Karolina Katarzyna Krupa (@karolinakk)!
Tu vas avoir une émission sur la chaîne Unis TV dès le printemps 2020. Peux-tu m’en parler un peu?
Ça va être plus large que seulement la van et moi… Je vais aller à la rencontre de gens qui ont fait des choix de vie alternatifs. Chaque épisode, on va rencontrer quelqu’un qui habite soit dans une micromaison, dans une maison dans un arbre, sur un bateau, des gens qui ont fait des choix de vie différents… l’idée, ce sera de montrer l’impact de ces choix de vie qui sont différents du modèle que l’on connaît de la société. Et dans tout ça, ce sera de voir ce que l’on peut s’apporter dans nos rythmes de vies, partager nos apprentissages et connecter avec des gens avec d’autres modes de vie. Ça risque d’être une belle aventure!

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Crédit photos dans le texte: David Maman / Guillaume Beaudoin / Exploring Alternatives / Passport Diary / Simon Stiles / Ariane Moisan / P.Émond et L-C Pilon / JF Lefebvre / Ariane Moisan / Charles-Élie Dumontier