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Kostiantyn Li/Unsplash

23 livres québécois à dévorer

«Le 12 août, j’achète un livre québécois», c’est aujourd’hui que ça se passe! On vous offre ici un florilège de titres dont on vous a parlé récemment ainsi que quelques nouveautés qui nous font de l’œil. À go, on encourage nos auteurs et nos autrices!

LES NOUVEAUTÉS

Derrière ce titre trompeur, Ne pas aimer les hommes, se cache le récit des amours cabossées d’une autrice qu’on aime beaucoup, Marie-Sissi Labrèche. Élevée dans une famille où les femmes forgent leur indépendance en portant des blessures qui tordent leurs relations avec les hommes, elle y réfléchit sur ceux qui ont traversé sa vie, sa relation à l’amour et l’écriture autobiographique.

L’autrice de Kuessipan et Manikanetish vient de publier son quatrième roman, Eka ashate – Ne flanche pasqui puise dans des récits d’aînés innus pour tisser la trame de son peuple résilient. Ou comme elle l’écrit en prologue: «Les chants de la mémoire et du devoir. Des hymnes à ma culture.» Elle nous parle aussi de sa mère monoparentale qui n’a jamais baissé les bras, de ses combats à elle. Un pont tendu qu’on prendra plaisir à emprunter.

On a été nombreuses à être émue par La fille d’elle-même, où Gabrielle Boulianne-Tremblay racontait son parcours de petite fille née dans un corps de garçon, et sa transition vers sa véritable identité. Dans La fille de la foudre, elle relate l’après. Son trouble de personnalité limite, son processus d’autonomisation, sa survivance, le rapport aux hommes, à la famille. Et on est encore une fois happé.

Il vient de remporter le prix Robert-Cliche du premier roman avec La république de Kafka. Le cinéaste Louis St-Pierre s’est inspiré d’un séjour à Prague pour imaginer cette histoire qui entremêle réel, irréel et désinformation. On y suit un jeune cinéaste (toute ressemblance avec l’auteur serait fortuite) invité dans la capitale de la République tchèque pour y réaliser un documentaire sur Kafka… dont il ne sait pas grand-chose. Le hic: la fondation qui l’invite est financée par des oligarques russes, qui ont de viles intentions.

ON VOUS EN A DÉJÀ PARLÉ

Quelques choix qui étaient sur la pile de livres de Mitsou.

Tic, tac, l’heure des vacances va bientôt sonner, et le roman qui trônera au sommet de ma pile est Ça finit quand, toujours?, de l’ex-journaliste de La Presse Agnès Gruda. J’en ai entendu beaucoup, beaucoup de bien et j’ai hâte de me plonger dans cette histoire chorale qui entremêle les vies d’une vingtaine de personnages, de Varsovie à Trois-Rivières, en passant par Tel-Aviv et New York, et ce, sur plusieurs décennies! Elle y traite de déracinement et de transmission, des choix qui nous façonnent et des liens maintenus malgré la distance.

Puisque j’avais bien aimé Comme un long accident de char, j’ajouterai à ma pile la nouveauté de Joël Martel, Le chien ne meurt pas à la fin. De sa plume trempée dans l’humour absurde, il nous raconte ici ses souvenirs jalonnés par les animaux qui ont partagé sa vie.

Et enfin, à déguster lentement dans mon hamac, une touche de poésie. Le tout premier recueil de Michèle Des Rosiers, J’ai pris feu autant de fois que je me suis noyée, me fait de l’œil depuis plusieurs jours au bureau. J’aime que cette restauratrice devenue autrice y ait inclus de superbes collages qu’elle a créés pendant la pandémie.

J’avais aimé ses romans précédents, alors j’ai très hâte de me plonger dans Plage Laval, de Rafaële Germain, qui se base ici sur son déménagement dans la couronne nord, où elle est heureuse depuis plusieurs années, pour explorer le désir au féminin à l’approche de la cinquantaine. Après s’être fait larguer par le père de sa fille au terme de 25 ans de vie commune, Laurence est convaincue qu’elle ne se recasera plus, et elle entend profiter de sa liberté d’esseulée dans un vieux chalet qu’elle achète au bord de la rivière Mille-Îles. Ses certitudes s’ébranleront, bien sûr, et elle découvrira le pouvoir de la communauté.

Les récits de personnes qui rebondissent dans l’épreuve me touchent beaucoup. Celui de Josée-Anne Sarazin Côté, ancienne journaliste sportive et YouTubeuse, est déchirant. À même pas 40 ans, cette maman est aux prises avec une forme rare de sclérose en plaques qui a changé sa vie et gruge son autonomie. Puisqu’elle perdra graduellement la vue et sa mobilité, elle n’a pas eu d’autre choix que de ralentir et d’entamer un cheminement personnel. Mais ça ne l’empêche pas de Briller dans le noir et de nous inspirer avec son histoire.

Comme pas mal tout le monde, j’avais été soufflée par le roman L’orangeraie, de Larry Tremblay, paru en 2016. Voilà qu’avec l’auteur et illustrateur belge Pierre Lecrenier, il nous offre une magnifique version bande dessinée de son œuvre. On y retrouve les jumeaux Amed et Aziz, et leur père Zohal, qui prend une terrible décision… Je n’en dis pas plus au cas où vous ne l’auriez jamais lu.

La couverture de Noire fourmi, de l’autrice et comédienne Phara Thibault, qu’on a pu voir sur scène dans la fabuleuse pièce Janette chez Duceppe, m’a rappelé des souvenirs d’enfance. Qui n’a pas déjà arboré cette bague-bonbon? Dans ce petit recueil de poésie, elle explore ses origines, la quête identitaire des gens adoptés, la fétichisation des femmes noires, le féminisme. À déguster lentement, comme la bague!

Coder son destin, de Ravy Por et Mali Navia, me semble une lecture aussi indiquée que fascinante. Née de parents ayant fui le génocide au Cambodge pour s’établir à Québec, Ravy a grandi dans un milieu modeste et connu des échecs scolaires. Ce qui ne l’a pas empêchée de devenir une des rares femmes, racisées en plus, à briller dans un domaine hautement masculin. Mathématicienne et spécialiste reconnue en intelligence artificielle, elle raconte son parcours dans ce livre inspirant.

Cela fait quelque temps qu’il est paru, et j’en ai entendu tellement de bien que j’ai décidé que ce serait mon livre de chevet ces jours-ci. Dans son roman Mal lunée, l’auteur Jules Fournier nous raconte l’histoire de Luna, qui trouve refuge dans les livres après la mort de son père. La jeune fille est loin de se douter qu’une capsule vidéo sur YouTube au sujet de sa dernière lecture la rendra hyper populaire, pour ne pas dire influenceuse… avec la part d’ombre que ça comporte.

Ces titres étaient sur la pile de lecture de l’équipe de Mitsou Magazine.

Pétales et pépins, de l’artiste multidisciplinaire Floramaille, est orné de dessins aussi mignons que les objets qu’elle crée. La jeune femme aux origines vietnamienne et québécoise y traverse une quête identitaire après une rupture amoureuse, et on se reconnaît totalement dans ce parcours, peu importe notre rapport à la sexualité.

Dans La clé des bois, de l’autrice jeunesse Amélie Dubois, qui s’inspire également de son expérience, on suit une jeune quadragénaire qui change carrément de vie après avoir perdu sa job. Elle quitte Montréal pour s’installer chez son chum à Trois-Rivières, où elle travaillera dans une pépinière, là où ça «sent bon la chandelle au cyprès que je fais brûler dans ma chambre, mais en vrai». Ses dessins sont riches et détaillés, et elle nous donne envie de partir ailleurs nous retrouver!

L’autrice québécoise Marie-Ève Lacasse (Peggy dans les phares) habite en France depuis plusieurs années. C’est donc là que se déroule son nouveau roman, La vie des gens libres, qui raconte la reconstruction d’une femme ayant tout perdu. C’est que Clémence était médecin, et elle a fait de la prison pour une faute très grave. Une fois dehors, alors qu’elle n’a presque plus personne dans sa vie, elle repart au bas de l’échelle comme femme de ménage, et réapprend à être libre. Et nous fait au passage entrer dans la vie de Laura, sa cliente, une jeune mère célibataire. Une lecture qui s’annonce marquante.

Qui ne veut pas vieillir en bonne santé physique, mais aussi cognitive? Dans Allumé! – Conseils d’un neurochirurgien pour garder son cerveau en santé, le Dr David Fortin nous dit tout ce qu’il faut savoir pour prévenir le déclin cognitif en vieillissant. Il déconstruit au passage quelques mythes, comme la prépondérance d’un hémisphère sur l’autre (le droit chez les artistes, le gauche chez les rationnels) ou l’utilité des suppléments vitaminiques, indique quels aliments éviter et favoriser, et insiste sur l’importance d’un sommeil de qualité, entre autres. Un incontournable!

Devenir maman, c’est vivre en permanence avec la crainte qu’il arrive quelque chose à son enfant, mais aussi avec la satanée culpabilité. La journaliste Jessika Brazeau et la psychologue Lory Zéphyr, qui a déjà collaboré à Mitsou Magazine, mènent ensemble la populaire plateforme Ça va maman? Elles publiaient récemment Le mythe de la mère parfaite – Se libérer de la culpabilité maternelle, dans lequel elles s’attaquent à ce sentiment envahissant.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’auteur Benoit Picard, originaire du Bas-Saint-Laurent, est prolifique. Il nous avait fait craquer l’an dernier avec Illuminer décembre, et le revoici déjà avec un autre roman qui se lit tout seul, Pour qu’il reste des vagues. Léonie vient d’une famille ultrariche, dans laquelle elle ne fitte pas tellement. C’est pourquoi les vacances dans le manoir du clan à Kamouraska lui tentent autant qu’une gastro. Lorsqu’elle découvre dans une latte du plancher le journal intime de Jeanne, une tante qu’elle n’a jamais connue et qui a renié la famille à 17 ans, elle est loin de se douter de la tournure que prendra son été!

Quelle superbe idée que ce guide Le Québec en prenant son temps! Son autrice, Jeanne Rondeau-Ducharme, nous entretient d’entrée de jeu d’un mal qui touche beaucoup de gens: la nomophobie, soit la peur excessive d’être séparé de son cellulaire. Et toute l’hyperconnectivité qui va avec. Elle nous invite non pas à le laisser dans nos valises, mais à faire du tourisme conscient et nous amène avec elle à travers notre Belle Province, du Bas-Saint-Laurent à l’Abitibi-Témiscamingue, en passant par Charlevoix et le Nunavik! Ses photos sont sublimes, et ses suggestions de logis, restos et activités sont alléchantes. Un ouvrage à laisser sur la table à café pour inspirer ses prochaines vacances.

On est sans doute beaucoup cet été à partir en road trip sur les routes du Québec. Et si on s’aventure dans la splendide et sauvage région natale de Gilles Vigneault, alors on ne partira pas sans Côte-Nord – Une visite guidée sur la 138. L’auteur et animateur, Guillaume Hubermont, a quitté sa Belgique natale pour jeter son ancre à Natashquan, où il est resté une décennie, avant de déménager à Sept-Îles, puis à Montréal. Il connaît donc ce vaste territoire intimement. Comme il le dit, «[ceci] n’est pas un guide touristique, [mais] quand même un guide. Poétique, humain, différent». Une précieuse petite bible à suivre religieusement.

Les foodies qui ont eu le bonheur de s’attabler aux restaurants Les Chèvres, Les Cons servent et M.Mme bar à vin se souviennent comment les légumes y étaient sublimés, et non relégués au rang d’accompagnement. C’était beaucoup grâce au chef Stelio Perombelon, un passionné de végétaux. Pas étonnant qu’il y consacre un livre de recettes, simplement intitulé Légumes, où il réussit à nous faire saliver sur des topinambours, du brocoli et des asperges blanches! À s’offrir juste à temps pour l’abondance des récoltes…

La reine québécoise du polar Chrystine Brouillet frappe fort dès la première page, glaçante, de sa nouvelle enquête menée par Maud Graham, Le regard des autres. Les suivantes nous amènent à plusieurs époques, pour ficeler une histoire de grande amplitude, où les enfants et adolescents sont les proies de l’humanité dans ce qu’elle a de plus sombre. Avec ce roman, elle dit avoir voulu s’interroger sur cette honte qui loge toujours au cœur des victimes.

Pour les jeunes

Jetez un œil aux suggestions d’Alex, notre précieux collaborateur! Il y a plusieurs titres québécois dans sa liste de titres jeunesse à lire avant la rentrée.

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