Dans ma vie actuelle, je ne bronze pas. Dans une ancienne vie, oui. Je bronzais comme une enfant sans lotion solaire pouvait dorer en été dans les années 70, pendant que nos mères s’étendaient au soleil avec des réflecteurs maison, des cartons pliés en trois, emballés d’aluminium pour mieux faire rebondir les rayons du soleil sur leurs visages enduits d’huile pour bébé. Plus tard, j’ai utilisé le «soleil en canne» en me rendant dans des salons de bronzage. La culpabilité quand j’y pense maintenant! Ça, c’était jusqu’il y a vingt ans, au moment où les campagnes d’information sur le cancer de la peau ont commencé à avoir leur impact sur la société. En tant qu’hypocondriaque, j’ai fait un 360 drastique et mes pratiques en matière de bronzage ont changé du tout au tout.
J’étais un petit poulet qui dorait, je suis devenue un petit poulet avant son assaisonnement et son tour au four, et cela en toutes saisons. En vacances dans le Sud, je lisais sous les arbres, en m’enduisant de lotion FPS 1 000. Je savais pertinemment que de retour à la maison, mon entourage ferait des commentaires sur mon manque de couleur, mais cela m’importait peu. Je leur répondrais qu’à 80 ans, j’aurais l’air d’avoir 60 ans, et pas eux!
Pour ne pas être blanche verdâtre, je suis devenue experte en produits autobronzants. Dernièrement, mon amie Ruby Brown m’a informée de l’existence un service de spray tan à domicile, offert par une maquilleuse professionnelle. Je décidai de l’essayer avant de partir pour un week-end express de célébration d’anniversaire d’un ami à Miami. Alexia Baillargeon se pointa à la maison à 8h le soir et monta ses valises jusqu’à ma salle de bains. Après cinq minutes, la tente (pour protéger le mobilier) était ouverte et ses produits installés. C’est sûrement ce que l’on appelle le glamping! Elle choisit parmi sa panoplie une couleur bronzée ni orangée ni brune (sunlab-dark pour les initiés). Elle me plaça des semelles de plastique autocollantes sous les pieds (pour ne pas tacher), de la crème sur les ongles de mains et de pieds puis un casque sur les cheveux pour protéger mes mèches de la couleur qui serait appliquée sur moi quelques minutes après. Déshabillée, je me suis glissée sous la tente (avec le casque de bain, il n’y a rien de sexy!) puis j’ai suivi les instructions. Pendant cinq minutes, je suis devenue son pantin: lève les bras à 45 degrés, tourne de côté, prends une grande respiration. Un jet frais me fut minutieusement vaporisé sur tout le corps, avant que quelques coulisses ne soient retouchées au pinceau à maquillage. Pour la seule fois de ma vie, j’ai eu l’impression d’être un bolide que l’on maquille au paint shop! Ma fille Stella, qui assistait à la séance, était morte de rire, mais j’étais encore plus heureuse, car pour une fois, pendant 10 jours, j’allais être presque plus bronzée qu’elle ce qui est un rêve inatteignable en toute autre circonstance! J’ai attendu quelques minutes avant de me rhabiller avec un grand tee-shirt, j’ai fait un chèque en brun (80$, le prix pour ma séance de bronzing-camping), j’ai remercié Alexia, puis je me suis glissée sous les draps (qui n’ont d’ailleurs pas été tachés) pour la nuit. Le lendemain, après la douche, j’avais une peau de velours. Les produits n’ont eu aucun impact sur ma peau extrêmement réactive (pas un bouton sur mon visage) et j’ai adoré le fait qu’ils n’ont presque qu’aucun parfum. Je n’aurais même pas été obligée de me les faire appliquer le soir.
Vous dire à quel point je me suis moulée à l’environnement de la piscine du 1 South Beach pendant le week-end! Avec mon nouveau maillot croisé Everyday Sunday, créé par les sœurs Nasri, je ressemblais à une fille qui travaille son bronzage plutôt que devant son ordi à Montréal! J’ai continué de protéger ma peau avec mes produits solaires préférés (la gamme de Biotherm sent trop bon) pendant le voyage. Je suis revenue des 48h éclair à Miami avec une preuve visible de mon séjour!
Verdict: que vous partiez en voyage ou ayez seulement besoin d’un petit hop la vie local, je vous suggère l’expérience d’un bronzage spray tan qui remonte le moral, sans les risques associés aux rayons UV propulsés par un réflecteur en aluminium et de l’huile pour bébé comme dans les années 70!