logo youtubelogo vimeologo twitterlogo rss logo instagram logo fb simplezoom 2heart 2minimal leftminimal rightcheck boldemail 84ic local printshop 24px launch 11 cart simple button playapple logo spotifylogo linkedinmirror cloud download 95logo pinterest
Photo : Shutterstock

Vivre dans le désert

Quand on parle de désert, on a tendance à s’imaginer le Sahara et ses dunes de sable à l’infini. Le désert nord-américain, c’est plutôt une grande plaine avec de très hautes montagnes ici et là. Les arbres, les buissons, les cactus, rien ne pousse très haut (sauf les majestueux saguaros), donc on peut voir très loin à l’horizon. Ça donne de magnifiques couchers de soleil. Le paysage est surtout ocre, mais lorsque les cactus fleurissent, ça ajoute un peu de couleur dans cet univers monochrome.

Vivre en plein désert est super quand on n’aime pas l’hiver ou le facteur humidex. Mais on se rend rapidement compte qu’on est loin de certaines choses que l’on tenait pour acquises au Québec.

Des panneaux solaires sur une maison, c’est la normalité en Arizona! Photo : Shutterstock.

Le coût de l’électricité est très élevé. Elle est donc consommée différemment. La grande majorité des maisons ont des panneaux solaires sur leurs toits. Il fait soleil 350 jours par année, alors les habitants profitent de cette énergie propre offerte gratuitement. Même les lumières utilisées pour décorer pendant l’Halloween et Noël ont des capteurs solaires. La plupart des quartiers n’ont pas de lampadaires dans les rues. Ceci s’explique notamment par les coûts élevés d’électricité, mais aussi un désir de réduire la pollution par la lumière et de garder le ciel d’Arizona le plus noir possible. Le soir, il fait donc trèèèès noir. Si on veut aller marcher, il faut une lampe frontale pour voir devant soi. Cependant, c’est parfait pour admirer les étoiles. Le ciel ne déçoit pas: on peut voir mille et une constellations. C’est magnifique.

Il fait chaud, très chaud

L’été, l’air climatisé n’est pas une option, mais une nécessité. La température frôle quotidiennement les 45 degrés de juillet à octobre. L’asphalte des rues et des trottoirs devient si chaud qu’il faut porter des souliers fermés pour ne pas se brûler les pieds. Même avec des sandales, la chaleur émanant du sol vous brûlerait. Les chiens aussi doivent enfiler de petites bottes afin de protéger leurs pattes pour aller en promenade!

L’hiver, la température peut chuter sous zéro degrés la nuit et grimper jusqu’à 20 degrés le jour. On utilise le chauffage seulement le soir. Il neige ici une fois à tous les cinq ans et la neige fond habituellement en quelques heures. Pour faire des sports d’hiver, car oui, c’est possible, il faut se rendre à Flagstaff, dans le nord de l’État, plus près du Colorado.

L’eau est une denrée rare et coûteuse dans le désert. Les maisons n’ont pas de gazon sur leur terrain. On met de la roche, du pavé uni et du faux gazon. L’eau est puisée dans un puits de presque deux kilomètres de profond et elle est si dure qu’elle peut endommager votre plomberie avec le temps (imaginez ce qu’elle peut faire à votre santé!). La maison a absolument besoin d’un adoucisseur d’eau. Difficile de croire que le gouvernement d’un pays comme les États-Unis offre de l’eau comparable à celle d’un pays du tiers-monde. Et on oublie la piscine dans la cour, le coût pour remplir une piscine est astronomique. Nous allons à la piscine de quartier, réservée aux résidents.

 Nos amiEs les bestioles

Vivre dans le désert, ça veut aussi dire qu’on doit faire venir l’exterminateur à la maison pour les insectes et autres bestioles à tous les trois mois. Termites, coquerelles et scorpions, c’est ce que vous aurez la chance de trouver à l’intérieur sinon! Pour les serpents dans la cour, rien à faire. Ils sont inoffensifs pour la plupart, sauf le serpent à sonnettes. Il faut alors appeler un spécialiste qui viendra vous en débarrasser.

Les tarentules sont aussi monnaie courante. Ces «gentils géants du désert» mangeront tous les insectes indésirables. Même si elles sont grosses et peuvent faire peur, il faut se rappeler qu’elles sont inoffensives. Je me répète ce mantra souvent, parce qu’à les voir, j’ai envie de prendre mes jambes à mon cou! De petits mignons lézards courent souvent sur les murs extérieurs de la maison, mais attention au monstre de gila, sa morsure est vénéneuse et vous vaudra une visite à l’hôpital!

Le monstre de gila. Photo : San Diego Zoo.

Le soir, on peut entendre les bandes de coyotes qui hurlent au loin, probablement à la chasse aux javelinas. Ce sont des cochons sauvages, un cousin lointain du phacochère. Ils sont territoriaux et vous chargeront pour défendre leurs petits. Ces «attaques» ne sont pas rares. Ils aiment aussi beaucoup renverser les bacs d’ordures et vider leurs contenus dans la rue pendant la nuit. Il ne faut donc pas sortir les poubelles la veille du ramassage. On fait cette erreur qu’une seule fois!

Un javelina, ou pécaris, et son petit. Photo : Arizona Highways.

Nous vous proposons

Du même auteur

Vivre dans le désert