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Santé : les femmes plus à risque de souffrir de maladies cardiovasculaires

L’idée préconçue qui circule au sujet des maladies cardiovasculaires est qu’elles touchent principalement les hommes de plus de 50 ans et en surpoids. Pourtant, elles sont, mondialement, la cause numéro un de mortalité chez les femmes. C’est une femme sur trois qui décédera des suites d’une maladie cardiovasculaire. Et ce n’est pas tout! On sait maintenant que les femmes sont plus touchées par les maladies cardiovasculaires qu’on pourrait le croire, mais aussi qu’elles sont plus à risque. Pour en savoir davantage, j’ai discuté avec la Dre Lena Rivard, cardiologue et chercheur à l’Institut de Cardiologie de Montréal.

LES FEMMES DÉSAVANTAGÉES FACE AUX MALADIES CARDIOVASCULAIRES

On sait aujourd’hui que les femmes sont désavantagées face aux maladies cardiovasculaires. Les facteurs de risque comme le diabète, l’hypertension, le tabagisme et l’embonpoint pèsent presque deux fois plus lourd dans la balance chez elles que chez les hommes. Elles ont aussi certains facteurs de risques spécifiques comme l’hypertension et le diabète de grossesse. Les femmes sont donc plus susceptibles que les hommes d’être touchées par une maladie cardiovasculaire. Elles aussi sont plus nombreuses à en mourir, puisque le diagnostic tarde souvent à venir.

« Le diagnostic de maladie cardiovasculaire vient généralement plus tard chez les femmes, souvent même lorsqu’elles vont consulter, ce qu’elles font plus tard que les hommes. Les maladies cardiovasculaires étant traditionnellement associées aux hommes, les femmes se sentent protégées en quelque sorte, et ont tendance à imputer les signes de maladies cardiovasculaires à autre chose, des troubles digestifs par exemple. Les médecins avaient dans le passé aussi moins tendance à suspecter ce type de maladie chez leurs patientes. Heureusement, d’énormes progrès ont été faits, mais il reste encore un travail de sensibilisation à faire de part et d’autre. » Dre Lena Rivard, cardiologue et chercheur

DES SYMPTÔMES QUI SE PRÉSENTENT DIFFÉREMMENT

On sait aussi maintenant que les symptômes caractéristiques de l’infarctus (serrement au centre de la poitrine, douleur qui s’étend dans le bras gauche) peuvent se présenter différemment chez les femmes. Celles-ci peuvent, par exemple, ressentir la douleur n’importe où dans le thorax, un peu plus bas même, et sont plus susceptibles d’avoir la nausée et des vomissements… ce qui leur fait penser qu’elles souffrent d’un malaise digestif et ne les incite pas à consulter.

POURQUOI ASSOCIE-T-ON LES MALADIES CARDIOVASCULAIRES AUX HOMMES ALORS?

Si on parle de santé cardiovasculaire spécifique aux femmes aujourd’hui alors qu’on n’y pensait même pas il y a 10 ans, c’est que de plus en plus de femmes participent aux recherches et qu’on a de nouvelles données. Dans les années 60, les recherches étaient menées presque exclusivement sur des hommes. Dans les années 1990 à 2000, les femmes comptaient pour seulement 25% des participants aux recherches et ce nombre s’élève à 30% en 2018. On voit une amélioration, mais on est encore loin de la parité. Grâce à un don de la Fondation Molson, d’importantes recherches spécifiquement sur la santé cardiovasculaire des femmes seront menées conjointement par l’Institut de cardiologie de Montréal et l’Hôpital St-Boniface, deux leaders en matière de santé cardiovasculaire alors il y aura probablement de belles avancées au cours des prochaines années.

ET L’ÂGE DANS TOUT ÇA?

L’âge n’est pas un indicateur unique important puisqu’en raison de notre mode de vie plus sédentaire et de notre alimentation moins saine, les facteurs de risque apparaissent de plus en plus jeune. C’est d’ailleurs quelque chose qui a frappé Josée Noiseux lorsqu’elle est arrivée à la présidence de la Fondation de l’Institut de Cardiologie de Montréal en décembre 2017.

«J’ai réalisé que nous avons une image préconçue que les maladies cardiovasculaires concernent principalement les hommes, et surtout les hommes plus âgés, qui font de l’embonpoint, mais il s’avère qu’elles touchent toutes les tranches d’âge.»
Josée Noiseux, PDG de la Fondation de l’Institut de cardiologie de Montréal

En résumé, on n’a aucune raison de se sentir protégé des maladies cardiovasculaires et on a tout intérêt à adopter de saines habitudes à un jeune âge.

LE COMITÉ DE RELÈVE ET LA SOIRÉE HEARTBEAT

Heureusement pour nous, les troupes se mobilisent pour sensibiliser et faire changer les mentalités. Le Comité relève de la Fondation de l’Institut de Cardiologie de Montréal, composé de jeunes leaders professionnels, a d’ailleurs été créé. Son mandat est de faire rayonner l’Institut de Cardiologie de Montréal et sa Fondation, et d’amasser le maximum de fonds pour la cause. Son événement HeartBeat aura lieu le 22 novembre prochain de 20 h à minuit au 1909 Taverne moderne – MTL.

Pour en savoir davantage sur l’Institut de cardiologie de Montréal et ses projets : https://www.icm-mhi.org/fr/

Pour en savoir davantage sur la soirée HeartBeat : www.icm-mhi.org/fr/fondation/evenements/evenements/heartbeat-soiree-comite-releve

Pour faire un don à la Fondation de l’institut de cardiologie de Montréal dans le cadre de la soirée HeartBeat : ici.

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