Ah, le crépitement doux des bûches, l’arôme réconfortant du bois qui se consume… Rien ne dit mieux «cocooning québécois» qu’un bon feu de foyer! Mais encore faut-il que la chaleur demeure DANS la maison, que la fumée reste HORS de nos poumons et que le tout s’opère SANS faire flamber le toit!
Comme vous savez peut-être, nous avons eu toute une aventure avec le foyer du chalet que notre père nous a légué. En effet, non seulement l’installation était désuète, mais elle n’était certainement pas réglementaire selon les normes d’aujourd’hui.
Nous avons donc installé un tout nouvel appareil dans le foyer actuel et retapé la cheminée (qui en avait bien besoin), ce qui nous a permis de garder le look de la maison de papa, tout en adoptant un foyer neuf et sécuritaire qui plaît à toute la famille! J’ai décidé de faire confiance à Michael McNeil et son équipe de la Maison multi-foyers, et j’ai été épatée de A à Z. Des précieux conseils à la livraison, effectuée avec leur drôle de robot monte-escaliers, et même jusqu’au service après-vente, puisque Michael est revenu nous voir pour nous expliquer en détail le fonctionnement de l’appareil, j’ai reçu un service impeccable.
Après une longue jasette (savoureuse, parfois un brin colorée!) avec Michael, un expert en poêles et foyers depuis plus de vingt ans, Abeille et moi en avons appris beaucoup sur la science d’un bon feu de bois.
En passant, les foyers au bois, il y en a bien sûr aussi dans les villes, pas juste en campagne! Si vous vous le demandiez, oui, ils sont encore permis à Montréal. Toutefois, la réglementation varie dans les 82 municipalités qui forment la Communauté métropolitaine de Montréal, comme l’illustre ce portrait réalisé par la Ville en 2024. Beaucoup interdisent son usage pendant les épisodes de smog, ce qui tombe sous le sens!
LES BONS CONSEILS DE MICHAEL, DE LA MAISON MULTI-FOYERS
Durant cette conversation, j’ai recueilli pour vous ces perles de sagesse qui transformeront votre âtre en cocon sécuritaire, écologique et performant.
- Le grand virage: de l’ambiance à la combustion lente
Beaucoup de demeures plus âgées possèdent encore un foyer de maçonnerie dit «d’ambiance». Résultat:
- On chauffe… l’extérieur!
- On gaspille du bois (et des dollars).
- On émet bien plus de particules que les normes actuelles.
La solution coup de cœur? Installer un foyer encastrable à combustion lente («insert») dans la cavité existante, puis faire courir une gaine flex dans l’ancienne cheminée. On récupère la chaleur, on coupe les infiltrations d’eau, et on tombe sous la barre des 2,5 gr/h d’émissions en vigueur à Montréal. Brillant, non? Surtout quand on sait que les vieux modèles, eux, pouvaient émettre entre 70 et 100 gr/h de particules!
- Le bois: un trésor qui se prépare DEUX ans d’avance
Secret numéro 1 de tout feu réussi: le bois doit être VRAIMENT sec (20 % d’humidité ou moins). C’est comme le vin, on peut en acheter qui est prêt à boire dès maintenant, ou on peut choisir des bouteilles de garde. On doit donc s’informer de son taux d’humidité quand on va en acheter.
- Un bois «semi-sec» chez le vendeur? Traduisez par «30 % d’humidité».
- Un bois «sec» chez le vendeur? Comprenez «semi-sec».
Astuce lumineuse: si vous en avez l’espace, partez votre propre roulement sur deux ans. Achetez certaines cordes cette année pour les brûler… l’hiver suivant. Entreposez à l’air libre, au soleil, surélevé du sol, coiffé d’une simple tôle. Et si vos bûches brunissent ou noircissent, elles ne sèchent plus, elles pourrissent. Next!
- Allumer sans boucaner: la technique du feu inversé
Adieu les mini allumettes qui nous brûlent les doigts!
- Placez d’abord les GROSSES bûches au fond.
- Ajoutez un lit de petit bois bien sec.
- Déposez un allume-feu sur le dessus (ou un vieux papier journal non glacé!).
La flamme descendra doucement vers la base du foyer, chauffant la cheminée tout doucement, évitant ainsi que la fumée ne vous saute au visage quand vous ouvrirez la porte la prochaine fois. Magie? Non. Science étonnante!
- L’art subtil de la combustion lente
«Paqueter» est le mot-clé. On remplit le foyer jusqu’au haut des tuyaux d’air, puis on règle la trappe à «plus» pour activer une braise vive. Une heure avant le dodo, on passe à «moins»: l’appareil ronronnera de 6 à 8 heures sans refoulement ni créosote excessive. La créoquoi? Il s’agit du petit nom de la substance noire qui s’agglomère dans le cheminée, engendrée par les gaz dégagés par la combustion du bois. C’est d’ailleurs à cause d’elle qu’il faut régulièrement faire nettoyer sa cheminée!
Petit bobo courant: charger trop peu. Votre poêle à combustion lente a été conçu pour fonctionner plein. Une seule bûche à la fois, c’est comme faire rouler une auto de course sur trois cylindres: ça s’encrasse.
- Ramonage, sécurité
- Règle d’or: un ramonage toutes les trois cordes de bois.
- Un bon bois + une bonne braise = moins de créosote = moins de danger.
- Les cendres? Laissez-les refroidir UNE semaine dans un seau de métal, couvercle fermé, posé sur du béton ou dans la neige. Jamais sur le balcon de bois ou trop près du toit et de la corniche! On n’est jamais trop prudent…
- Et l’environnement dans tout ça?
Les modèles récents émettent jusqu’à 95 % moins de particules qu’un vieux poêle qui a fait son temps. Comparez ça aux voitures d’aujourd’hui versus les années 70: aujourd’hui, si on plaçait un Kleenex blanc au bout d’un muffler, il resterait blanc! Bref, chauffer au bois, OUI, à condition d’avoir un appareil moderne, bien entretenu, et un bois sec.
Et n’oublions pas l’aspect résilience: au Québec, une panne de courant hivernale n’avertit pas avant de se produire. Un foyer performant garde la maisonnée au chaud et protège la plomberie. C’est vert ET sécuritaire.
- Mini pense-bête avant de fermer la porte
✓ Assurez-vous de vérifier que vos détecteurs de fumée et de CO2 soient fonctionnels.
✓ Vous avez une tablette de bois au-dessus du foyer: la distance CLÉ où la placer est de 15 po ou plus selon l’appareil.
✓ Ne faites pas brûler de carton glacé, de magazines, de boîtes de céréales ni de plastique dans le feu pour ne pas encrasser la cheminée. Utilisez du bois sec, point final.
La chaleur du foyer, c’est aussi la chaleur humaine
Autour des flammes, on partage bien plus que des BTU: on échange des histoires, on tisse des souvenirs parfumés de résine et on apprend, de génération en génération, l’art de la patience. Parce qu’un feu qui se respecte se mérite — et qu’il nous le rend au centuple en imprégnant notre salon d’une lumière dansante.
Maintenant, vous savez tout. Si ça vous tente d’avoir un service hors pair et des conseils de pro pour bien choisir votre foyer au bois, qui soit respectueux de l’environnement, direction la Maison multi-foyers, qui installe partout au Québec, même s’ils sont situés dans les Laurentides. C’est d’ailleurs pourquoi je les ai choisis, pour leur expertise, leur soin méticuleux et leur proximité avec notre chalet.
Alors, on se fait une promesse? Cet hiver, on choisit la sécurité, la performance et un brin de magie. On allume le feu… et on garde nos cœurs bien au chaud!