Il y a quelques années, mon ancien coanimateur à la radio et ami avait ce que j’ai pensé être une grosse grippe d’homme. Il se plaignait de tousser souvent. Je l’ai rassuré en lui disant de ne pas trop s’en faire, que sa fâcheuse grippe ne durerait pas longtemps… Ne se sentant pas mieux, il a fini par aller voir un médecin et m’a annoncé qu’il avait une pneumonie.
Ouch! Bravo à moi pour les conseils! Une chance qu’il ne m’a pas écoutée et qu’il est allé consulter!
Alors que nous sommes encore en pleine saison de la grippe, j’ai décidé qu’il était temps de mieux me renseigner afin que je puisse protéger ceux qui m’entourent et partager les BONNES informations avec eux.
Qu’est-ce que la pneumonie?
Commençons par le début, c’est quoi une pneumonie? Streptococcus pneumoniæ (ou pneumocoque) est l’une des causes bactériennes les plus courantes de la pneumonie communautaire (ou pneumonie acquise). Ce n’est pas juste une mauvaise toux; c’est une infection bactérienne d’un ou des deux poumons. De 2013 à 2018, la pneumonie a fait partie des 10 principaux motifs de visite à l’urgence au Canada. C’est donc quelque chose à prendre au sérieux ! Ne faites pas comme moi!
Quels sont les symptômes?
La pneumonie pneumococcique (ou pneumonie à pneumocoque) peut effectivement prendre des airs de grosse grippe. Mais aux symptômes typiques de l’influenza (forte fièvre, frissons et toux) s’ajoutent une difficulté à respirer, un essoufflement et même des douleurs thoraciques.
Qui sont les gens à risque?
Même si les enfants de moins de 5 ans et les personnes de plus de 50 ans sont les plus à risque, tout le monde peut avoir une pneumonie. Si vous souffrez d’une maladie pulmonaire chronique comme l’asthme ou d’une maladie grave comme une maladie cardiaque, une cirrhose ou le diabète, vous êtes aussi plus susceptibles de l’attraper.
Qu’est-ce qu’on peut faire pour mettre les chances de notre côté?
Exercice, pleine conscience, régime et soins personnels, ces choses nous viennent à l’esprit lorsque nous pensons à maintenir un mode de vie sain, surtout en vieillissant. Tout cela est important, mais nous devons également commencer à réfléchir davantage à la manière dont nous pouvons aider notre système immunitaire. Avec l’âge, celui-ci s’affaiblit ce qui nous rend encore plus vulnérables aux maladies.
Il est évidemment suggéré de cesser de fumer, si on est fumeur, et aussi d’éviter de respirer de la fumée secondaire.
Au quotidien, un lavage fréquent des mains (on commence à être bon avec ça !) et une bonne hygiène buccale (pour aider à réduire la propagation des mauvaises bactéries dont celles qui causent la pneumonie) peuvent aider à prévenir la maladie.
J’ai appris récemment que la vaccination pour aider à protéger contre la pneumonie à pneumocoque est disponible pour les adultes. Je savais qu’on donnait aux enfants un vaccin contre la maladie pneumococcique, mais je ne savais pas qu’il en existait aussi pour les adultes.
Comme toujours, quand il est question de santé, le meilleur choix à faire est de prendre un rendez-vous avec son médecin – et non d’écouter ses collègues – et même avec votre pharmacien (oui!, au Québec il est possible de parler aux pharmaciens de vaccination). Informez-les des changements dans votre état de santé. Demandez-leur si vous êtes à risque et, si oui, ce que vous pouvez faire pour minimiser les risques d’avoir une pneumonie et de subir des complications. Parlez-leur du vaccin et vérifiez s’il vous convient.
Les médecins et pharmaciens sauront vous conseiller beaucoup mieux qu’une collègue de micro, croyez-moi!
Les vaccins contre la maladie pneumococcique ne protègent pas tous ceux qui les reçoivent, ne traitent pas la pneumonie et ne préviennent pas contre ses complications.