Vous le faites la majorité du temps sans y réfléchir, mais prenez un moment pour y penser: comment respirez-vous? De manière superficielle ou profonde? Votre respiration est-elle saccadée ou tout en lenteur? Respirer semble banal, c’est tellement un réflexe inconscient qu’on peut passer des jours sans prêter la moindre attention à la qualité de sa respiration. En prêtant attention à notre respiration, on prend conscience de notre corps et de l’énergie qui l’habite.
Le souffle, c’est la vie. La vie est respiration.
La vie nous stimule et nous stresse. Trop préoccupés par ce qui défile dans notre tête, nous respirons superficiellement, et nous nous contentons d’un minimum d’oxygène. Souvent, les gens décrivent leur respiration en disant qu’elle reste dans le haut de la cage thoracique. Ils ne savent pas à quel rythme cela se passe dans leur corps.
Comme nous sommes toujours sollicités par des images, des flux d’information constants, nos capacités de concentration sont surexploitées. C’est ainsi que nous restons dans notre tête. Notre respiration suit de la même façon. Différents facteurs émotifs peuvent aussi diminuer l’amplitude respiratoire. Par exemple, se sentir «étouffé» par une relation ou par des responsabilités trop exigeantes peut diminuer considérablement cette amplitude.
Il existe plusieurs techniques de respiration, inspirées de différentes écoles de pensée. Je vous en propose une très simple que vous pouvez intégrer dans vos habitudes de vie au quotidien.
La respiration méditative
Cette technique permet d’expérimenter la respiration méditative. Elle comprend de longues inspirations et de longues expirations d’environ 5 secondes chacune. Vos inspirations se font par le nez et vos expirations se font par la bouche, en rejetant le plus d’air possible. Vous pouvez également choisir d’inspirer et d’expirer uniquement par le nez.
Recommencez ce cycle de 5 à 20 fois, ou le nombre de fois nécessaire à votre détente.
Le fait de vous concentrer en faisant doucement le décompte dans votre tête permet de libérer votre cerveau des pensées qui pourraient le perturber. Le décompte proposé sert à donner un rythme régulier à la respiration. Avec la pratique, vous n’aurez plus besoin de compter. Le rythme s’installera naturellement. La méditation par la respiration se compare à une sieste énergisante qui fait en sorte que le système nerveux puisse se détendre.
En effet, dès que vous commencez à vous concentrer sur le mouvement de va-et-vient de votre souffle, il est plus aisé de sortir du flot constant de vos pensées. Naturellement, l’accent sera davantage mis sur la sensation corporelle et moins sur l’activité cérébrale. Ainsi, en retrouvant l’amplitude de votre respiration, vous créerez aussi un espace de méditation en vous.
Cette respiration simple peut être pratiquée à n’importe quel moment et peut faire une différence positive en période de stress, ou lors d’un stress occasionnel comme dans un autobus, dans une file d’attente ou dans le trafic. Cette respiration est très bénéfique en cas d’insomnie, tant chez les adultes que chez les enfants.
Pour en savoir plus sur la respiration, consultez mon ouvrage « Massage du ventre et philosophie orientale pour tous ».