Votre ado voit encore la vie en noir, suite à son entrée dans une nouvelle école? Ça fait pourtant déjà un mois. Les premiers jours, voire les premières semaines, c’est normal. Il faut dire que ce n’est pas facile, car tout est nouveau: perte d’amis, nouveaux locaux, nouveaux horaires, nouveaux enseignants, nouveaux plats plus ou moins alléchants à la cafétéria! Par contre, cette anxiété doit s’estomper.
J’ai vécu ce stress lors de mon entrée au secondaire à l’Académie Antoine-Manseau. La plupart de mes amis se sont dirigés vers l’école secondaire publique du quartier tandis que moi, j’entrais à l’école privée. Avec un uniforme et tout et tout! Cette école était imposante, tout en pierre et des milliers d’écoliers et cégépiens y entraient chaque matin. Impressionnant pour un petit nouveau!
Gardons ça en tête: une période d’adaptation est normale. Mais pour ajouter un peu de couleurs à leur vision toute noire, on peut les aider, nos ados.
Allez, on les aide un peu!
- Consultez avec eux au plus vite la liste des activités parascolaires. Il y en a pour tous les goûts: du sport, de l’art, de l’impro, du théâtre, du chant, peut-être même de la course ou du tricot! C’est le meilleur endroit pour connaître d’autres ados qui ont les mêmes intérêts qu’eux. Il n’est sûrement pas trop tard pour s’inscrire.
- Si vous avez manqué la première rencontre avec les enseignants du secondaire, présentez-vous à la remise de bulletins. C’est un bon moment pour mettre un visage sur un nom. Lors des conversations autour de la table, vous aurez un visuel de la personne dont ils vous parleront. Vous pourrez même rire avec vos ados de leurs moustaches ou teintures plus ou moins réussies!
- Dédramatisez la situation qu’ils vivent et parlez-leur de ce passage dans votre vie. Je suis bien certain qu’il y a de bonnes anecdotes au fin fond de votre mémoire.
- Encadrez-les, mais pas trop. On n’est plus au primaire. Rares sont les ados qui désirent que leurs parents les reconduisent à la porte. Laissez-leur plus de liberté, tout en veillant à leur sécurité.
- Nouvelle école = nouvelle identité. Le changement d’école est souvent le meilleur temps pour un ado de se faire une nouvelle identité. Ils sont en quête d’un nouveau look? Pourquoi pas! J’ai, pour ma part, porté les cheveux bleachés comme Jacques Villeneuve à une certaine époque et j’ai porté une boucle d’oreille tout en haut du lobe. Je me croyais cool. Et vous, quels looks abordiez-vous?
- Regardez avec eux le code de vie de l’école. Vous serez sur la même longueur d’onde si jamais le téléphone sonne et que le directeur veut vous parler…
- Permettez-leur de garder contact avec leurs anciens amis. Peu à peu, lors de leurs discussions, ils réaliseront qu’ils s’en font de nouveaux, que leur école n’est pas si pire que ça et qu’en soirée, ils auront en masse de temps pour chiller ensemble!
L’adaptation à un nouveau milieu prend un certain temps. Par contre, si la noirceur dure trop longtemps, il est important d’agir. Je vous conseillerais alors d’en parler ouvertement avec eux et d’en glisser un mot aux intervenants de l’école.
Pour aider nos ados anxieux
Si l’anxiété de vos ados se poursuit, pour les plus petits, je vous recommande fortement le livre L’anxiété racontée aux enfants. J’adore cette collection. On y vulgarise ce trouble et on leur propose des trucs concrets et efficaces.
Pour les ados, Alex: surmonter l’anxiété à l’adolescence. Alex, grand anxieux, leur donne les trucs qui l’ont beaucoup aider. Écris au je, c’est efficace.
Pour les parents et divers intervenants, 10 questions sur l’anxiété chez l’enfant et l’adolescent demeure un excellent guide pratique. On y présente des stratégies d’intervention, ainsi que des explications simples.
Un roman qui fera du bien aux ados
Lire un roman spécifique peut leur faire un bien fou, car ils constateront qu’ils ne sont pas seuls à se sentir isolés. Je suggère Biscuits Chinois de Annie Dubreuil. C’est touchant, rempli d’humour, de tendresse, sous un fond d’amitié. On y raconte le quotidien de Romie, qui débute son secondaire 2 dans une nouvelle école privée et qui maintient le contact avec son amie Flavie. Toutes les deux ont un point un commun: l’amour des biscuits chinois. Pour Flavie, c’est son implication dans divers comités qui l’a sauvée. De page en page, l’espoir naît et la baboune fait place au sourire.