logo youtubelogo vimeologo twitterlogo rss logo instagram logo fb simplezoom 2heart 2minimal leftminimal rightcheck boldemail 84ic local printshop 24px launch 11 cart simple button playapple logo spotifylogo linkedinmirror cloud download 95logo pinterest
Crédit: Shutterstock

Ce que nos ancêtres nous lèguent

La psychogénéalogie n’en est pas à sa première tentative d’intrusion dans ma vie. J’entends par là que, lorsque j’avais 20 ans, j’ai fait la rencontre d’une dame qui, avec moi, avait tenté de faire la lumière sur mon histoire à travers celle de mes ancêtres.

Je constate aujourd’hui que, même si je trouvais cela intéressant à l’époque, je n’avais pas la maturité pour digérer l’information. Toutefois, quelques mois avant de découvrir Le chemin de l’olivier (Another Self, en anglais) – une série qui traite du sujet sur Netflix –, j’ai été à nouveau attirée par le sujet. J’ai lu un livre qui m’a replongée dans ce désir d’en savoir plus sur mes ancêtres.

Je pense qu’on en est rendus là: à mieux comprendre qui nous sommes, ce que nous vivons, en tenant compte du fait que les événements, traumatismes, secrets et conflits de nos parents et grands-parents ont possiblement laissé une trace en nous.

Comment pouvons-nous savoir ceci? Par le biais des répétitions dans nos histoires respectives. Également, via tous ces ressentis que nous portons en nous et qui nous font dire: «On dirait que ça ne m’appartient pas.» Ici, je vous en cite un exemple tiré de ma propre expérience personnelle.

Ceux qui ont lu mes livres savent que j’ai souvent vécu avec cette impression de ne pas être au bon endroit en train de vivre la bonne chose. Un sentiment fort, oppressant, qui revient à chaque année à une certaine période. Je dois préciser, toutefois, que celui-ci est moins présent depuis que je suis plus dévouée et proactive dans ma carrière d’auteure. Autrement, je ressens une certaine anxiété, une pression, une urgence.  Toute cela, mêlé à de l’amertume.

Des désirs inassouvis en héritage

Ça n’est qu’après l’écoute de la deuxième saison du Chemin de l’olivier que j’ai eu un véritable déclic. Ce qu’on appelle un flash. Je connaissais déjà certains faits, mais ceux-ci me sont apparus sous un jour nouveau. J’ai réalisé que je portais probablement en moi un projet inachevé, celui de ma grand-mère Hamilton qui, tout comme moi, voulait devenir une chanteuse et, tout comme moi, avait la passion de l’écriture. Également, ma mère qui, tout comme moi, rêvait de déménager à Montréal et de faire carrière comme comédienne. (Ici, c’est quelque chose que je n’ai pas souvent exprimé: ce désir d’habiter à Montréal et de faire de «l’acting».)

J’ai l’impression que ma grand-mère et ma mère m’ont légué leurs passions, mais également la pression et l’urgence de les accomplir. Elles m’ont passé le relais et, de ce fait, je me dois de réussir pour moi, mais pour également défaire le nœud qui s’est créé du fait qu’elles n’ont jamais pu être ce qui les passionnait, ce qui les définissait.

C’est leur âme d’artistes qui souffre de ne pas s’être accomplie que je sens au plus profond de mon être. C’est la seule façon pour moi d’expliquer ceci. Et c’est peut-être une situation qui a été vécue plus d’une fois au cours des générations ascendantes.

Maintenant, qu’est-ce qu’on fait avec cela? Bonne question. Mettre les bouchées doubles pour accéder au podium, pour achever ce projet? Ou trouver une façon d’apaiser ce chagrin, cette amertume que ceux et celles qui m’ont précédée ont vécus à traverser un chemin de vie qui ne leur ressemblait pas?

Mon intuition me dit que la deuxième solution est probablement la plus appropriée car, derrière tout désir d’être quelqu’un, de se démarquer grâce à un talent, il y a un désir encore plus grand qui est celui d’être reconnu. Celui d’être apprécié. Celui d’être aimé. Mais, surtout, celui de s’aimer soi-même et de s’aimer assez pour ne plus que ce besoin de s’accomplir devienne une question de vie ou de mort. Car, pour moi, à une certaine époque avec la chanson, ça a été le cas.

De ce fait, j’ai bien l’intention d’aider grand-maman et maman à faire la paix avec leur existence, qui n’a pas été ce qu’elles auraient souhaité. Pour ce faire, j’ai un petit rituel en tête. Je ne sais pas ce que cela va donner, mais je me fie à mon intuition. J’expérimente.

En terminant, ce que je trouve de merveilleux avec la psychogénéalogie qui, en passant, gagne en popularité, c’est que ça nous permet de resserrer les liens et, possiblement, de mieux nous comprendre les uns les autres et de nous pardonner.

Il faut faire la paix avec ceux qui nous ont précédés. Ceux qui ont permis que nous soyons là. Tout comme nous, ils ont eu, eux aussi, le mandat de vivre avec les événements, traumatismes, secrets et conflits de leurs parents et grands-parents et, tout comme nous, cela a teinté leur existence.

 

 

 

 


JACKIE B. HAMILTON EST AUTEURE ET BLOGUEUSE EN ÉVEIL DE CONSCIENCE. DÉCOUVREZ SA BIBLIOGRAPHIE EN VISITANT SON SITE WEB: JACKIEBHAMILTON.COM. LES PROPOS EXPRIMÉS ICI N’ENGAGENT QUE L’AUTEURE ET NE REFLÈTENT PAS NÉCESSAIREMENT LE POINT DE VUE D’UN PSYCHOLOGUE OU AUTRE PROFESSIONNEL DE LA SANTÉ MENTALE.

Nous vous proposons

Du même auteur

Ce que nos ancêtres nous lèguent