Le 26 août 2010 se préparait la plus grande surprise de ma vie, mon mariage. Notre mariage! Les complices étaient déjà à la tâche depuis très tôt le matin, bien orchestrés par l’organisateur en chef, celui qui allait devenir mon mari, Iohann Martin. Retour dans le temps pour célébrer notre 10e anniversaire.
Le subterfuge
Iohann avait envoyé des invitations secrètes aux invités et trouvé une idée géniale pour me transformer en mariée après mon émission de radio matinale: une séance photo pour Lise Watier (dont j’étais porte-parole) qui illustrerait une ‘nouvelle’ collection de maquillage sous le thème des grands bals. Évidemment, ce concept était créé de toutes pièces pour l’occasion et ne verra jamais le jour. J’avais donc, quelques semaines auparavant, participé à des essayages menés par ma styliste Isabelle Long qui avait déniché cette robe Oscar De La Renta. Elle ne devait pas être toute blanche pour que je n’aie pas la puce à l’oreille. Les appliqués de noir étaient parfaits.
Le matin de la séance, je revis un visage bien spécial, celui du photographe Carl Lessard, qui avait été l’un des premiers à me photographier lorsque j’avais 15 ans et que je me montais un portfolio de comédienne. Sa mission était de m’emmener faire quelques clichés dans le lobby de l’hôtel avant de faire une moue insatisfaite et de proposer d’aller faire des photos à l’extérieur, devant le parquet de l’église Marie-Reine-Du-Monde afin de créer une ambiance de bal plus réussie. C’est là que mon futur mari allait me surprendre… J’ai vu pour la première fois il y a quelques jours les photos de Carl prises dans le lobby de l’hôtel. Elles étaient restées cachées dans ses disques durs depuis ce temps.
Pour tout vous dire, quand j’ai posé mon regard sur ces images, j’ai vu la minceur forcée d’une fille qui avait bien peur de passer le cap de la quarantaine. Quelques mois avant mon anniversaire, j’avais entamé une diète stricte de quelques centaines de calories par jour. Si j’avais compris à quel point cela ferait éventuellement des dommages à ma santé et ferait rebondir encore plus haut l’effet yoyo… Heureusement, 10 ans plus tard, je passe le cap de la cinquantaine avec beaucoup plus d’assurance. Mon succès n’est pas sur la balance, mais sur le travail personnel que j’ai fait depuis. Reste que ce comportement ressemble étrangement à celui que l’on s’inflige lors de grands événements comme un mariage. Nous nous sentons indignes de les traverser tels que nous sommes. Comme si une ‘meilleure’ version de nous-mêmes était idéale. Quand on comprend que la seule version réelle et possible est celle du moment présent et rien d’autre, nous pouvons enfin vivre en paix et incarner la meilleure version de soi.
Un autre photographe
Un autre photographe, un paparazzi cette fois-ci, se tenait sur le pas de l’église. Un invité du mariage n’avait malheureusement pas pu tenir sa langue et le Journal de Montréal avait eu vent du mariage secret. Quelques temps avant mon arrivée, Iohann dut aller négocier avec lui et le supplier d’au moins se cacher de l’autre côté de la rue pour ne pas faire rater la surprise. Tout un stress! Le lendemain, le mariage faisait la première page du journal et j’avoue que c’était cette fois-ci une surprise heureuse d’en acheter une copie à l’aéroport lors de notre départ pour le voyage de noce!

Revenons à la célébration
Ce n’est que dernièrement en parlant avec notre fleuriste préféré, Fauchois Fleurs, que la propriétaire Véronique m’a raconté le travail qui avait été mis en oeuvre pour égayer l’église.
Un magnifique décor avec des troncs et des branches de bouleau, des fleurs d’orchidées blanches et des lampions de verre. L’installation fut longue. Semble-t-il que les lampions ont été allumés juste à temps pour mon arrivée…
La baboune
Ma belle-fille Kaia était chargée d’aller chercher ses soeurs à l’école en début d’après-midi et de leur enfiler leur robes de bouquetières.
Mila, 3 ans, fut donc réveillée au mauvais moment, pendant sa sieste à la garderie. Elle était complètement déboussolée à son arrivée à l’église. Pauvre petite!
Les invitées d’honneur
Nos grand-mamans étaient de la partie! Ma Annette (à gauche) nous a quittés depuis, mais sa Claire (à droite) est toujours avec nous aujourd’hui à l’âge de 100 ans et 4 mois!
L’émotion était au rendez-vous.
Les chanteuses, Marie-Josée Lord et Elsianne, Michelle Sweeney accompagnées par notre partenaire Sari Dajani nous ont fait l’honneur de faire de douces prestations.
Sous le vent
Mariage pluvieux, mariage heureux: check!
Mariage venteux, mariage… des cieux? C’est ce que l’on espère!
Bref, on a vécu tout ça avec une mère nature fougueuse. En voici des images.
Chéri, j’ai oublié les enfants!
Après quelques clichés dans le vent, nous devions nous rendre à la réception au restaurant Ferreira. Alors que nous sommes entrés dans la voiture juste avant notre départ, mon chum (ou plutôt nouveau mari!) me demande où sont les enfants, je suppose qu’ils sont avec mes soeurs. Mes soeurs, évidemment, pensent qu’elles sont avec moi. Bref, nous aurions pu oublier les enfants, qui avaient décidé de visiter l’église et étaient rendues bien loin de nous avec leurs cousines!
Après quelques minutes de frayeur, nous avons rapatrié tout le monde et avons pu célébrer ce bonheur. 10 ans ça se fête aussi, mais cette fois ci, juste nous deux. Merci mon amour!