J’ai reçu un appel il y a quelques semaines d’une gentille recherchiste.
«C’est Marie-France Bazzo qui m’a demandé de t’appeler. Nous avons une nouvelle émission à Télé-Québec et aimerions que tu fasses partie du premier enregistrement. Ce ne sera pas nécessairement la première en ondes, mais on a besoin de gens généreux pour donner un coup d’envoi à l’équipe qui travaille bien fort et à notre animateur Christian Bégin.»
Quoi? Marie-France qui me demande un coup de pouce? Mon ancienne boss de La liste que j’ai animée sur Art tv? Celle qui a été tellement chouette d’accepter mon invitation à Dis-Moi? D’habitude, les personnalités préfèrent attendre de voir un show en ondes avant d’accepter d’y participer, mais j’ai un petit faible pour Marie-France et le concept que m’expliquait la recherchiste au téléphone m’a tout de suite accrochée:
«Y’a du monde à messe, c’est un grand plateau dans une église où se rencontreront chaque semaine des personnalités publiques. Certaines très connues, d’autres moins. Tout le monde est à table, Christian fait un tour de piste et converse avec chaque invité individuellement, puis pour le dernier bloc, on annonce la raison pour laquelle ils ont tous été invités à la table. Ils ont tous un point en commun, que l’on découvrira ensemble.»
«Alors», dis-je, «qui seront les invités avec moi?»
«Le fondateur de Juste pour rire Gilbert Rozon, le journaliste et ex-politicien Bernard Drainville, l’animatrice et chroniqueuse d’opinion Sophie Durocher et le rappeur conférencier Webster.»
«Et quel sera le point commun?»
La recherchiste m’a accrochée tout de suite en proposant le lien nous unissant, mais je vous laisse le découvrir en regardant l’émission.
Arrivée au Théâtre Paradoxe sur la rue Monk, cette ancienne église transformée en salle de spectacle, je suis instantanément tombée sous le charme. Bazzo et son réalisateur Luc Sirois ont trouvé un petit bijou où nulle autre production ne s’était installée auparavant. Un miracle! À ce moment précis, je ne savais pas si l’émission allait être bonne, mais je savais que tous les producteurs de la ville seraient jaloux! J’ai demandé à Marie-France de nous faire une présentation des lieux.
Autre grande surprise, la chorale Gospel, formée de chanteurs étoiles comme Kim Richardson et Coral Eagan, qui présente chaque invité avec entrain. On voudrait tous avoir la trame de notre nom chanté pour notre sonnerie de téléphone!
Avant de passer à la table, nous devions tous faire un tour au confessionnal. Le prêtre a ici été remplacé par un caméraman dans un espace surchauffé à qui on tente de faire décrocher un sourire complice.
Et le show? Comment ça s’est passé?
J’avoue que Christian Bégin m’a épatée. Pas de papiers, pas de note, le comédien (qui tient à préciser qu’il a été animateur avant d’être comédien) est à l’aise, malgré que j’avais l’impression qu’il aurait parfois aimé faire partie de la discussion plutôt que de la mener. C’est un gars bouillant et il se retient parfois se dire son opinion, compromis essentiel que doit faire un animateur pour laisser la place à ses invités.
Et les invités, la sauce pogne?
Oui, elle pogne, malgré le fait qu’au départ, les gens habitués aux plateaux de tournages savent très bien qu’on ne se coupe pas la parole entre invités. Nous avons tous été très polis pendant le premier bloc où l’invité Gilbert Rozon a eu le temps de glace avant que le concepteur de l’émission vienne nous dire que nous pouvions entrer dans la conversation en tout temps. Résultat? J’étais la dernière à être présentée et j’ai dû jouer de l’épaule avec Rozon et Drainville. J’ai réussi à trancher dans le mur de testostérone gonflée à coup de vino et à faire ma place au soleil des spotlights du théâtre Paradoxe, même s’il y avait de grands verbomoteurs à la messe!
Pour la suite, faudra voir ce qui sera gardé au montage. Un peu comme une autre émission dominicale que l’on connaît bien!
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Y’a du monde à messe
Diffusion: vendredi, 21h (début 12 mai 2017)
Rediffusion: dimanche 19h30