J’ai quitté le théâtre comme une naufragée. Les répliques m’ont fait rire. La musique m’a émue aux larmes. The Angel and the Sparrow à l’affiche au Centre Segal jusqu’au 13 mai a touché l’audience et reçu plusieurs ovations bien méritées.
C’est une entreprise ambitieuse que celle de faire vivre deux icônes, de prendre quelques-unes des chansons les plus populaires de leur existence et de dresser un portrait de l’arrière-scène où se jouaient une histoire d’amour et une grande amitié. Ce spectacle gagne sur tous les plans.
Le décor m’a immédiatement enchantée. Il était composé de petites tables de bar, d’un rideau de velours rouge, d’un arc de scène doré et d’un magnifique lustre qu’on ne peut s’empêcher d’admirer. Je me suis sentie transportée dans un club de Paris ou de Las Vegas des années 50.
Avez-vous déjà joué à ce jeu avec des amis qui consiste à dire quel artiste du passé vous aimeriez voir sur scène? Eh bien cette pièce fait exactement cela. Elle nous ramène dans le passé et les acteurs talentueux nous touchent en plein cœur. La direction, assurée par Gordon Greenberg est brillante… l’utilisation des rideaux noirs transparents est sensationnelle. Wow!
Assurez-vous d’apporter des mouchoirs.
L’actrice Louise Pitre qui incarne Edith Piaf vous brise le cœur. Sa ressemblance avec Edith Piaf est troublante. La vulnérabilité et le déchirement qu’elle partage vous feront verser quelques larmes. Elle est amusante et ne manque pas de cran, tout comme Piaf.
L’actrice Carly Street qui joue Marlene Dietrich a l’humour pince-sans-rire, la présence sur scène et le cœur chaleureux Marlene. Ses costumes sont magnifiques. Je ne veux pas vous en dire trop, mais je peux vous dire que j’étais ensorcelée pendant plusieurs de ses chansons. Elle est tombée pendant un changement de scène et s’est blessé le genou. Elle est restée dans son personnage et d’une voix rauque, nous a dit : « Je vais bien, on continue ».
Le dévouement des deux femmes l’une envers l’autre, le contraste entre les deux personnages, leurs existences torturées sous leur apparence glamour… je me souviendrai longtemps de cette pièce. Elle a atteint mon âme et touchera la vôtre aussi.
Vous pouvez acheter des billets ici. La pièce est à l’affiche jusqu’au 13 mai.
(Même mon mari, qui est un critique beaucoup plus sévère que moi a dit que la pièce était excellente.)
J’ai redécouvert ces deux femmes, ces époques et ces chansons. J’aimerais la revoir la pièce.
Et puisque qu’il y a un grand souci du détail, je dois mentionner que le bar offre un cocktail inspire par les deux femmes. J’adore cette petite attention.
P.S.: Voici quelques vidéos des véritables Marlene Dietrich et Edith Piaf. Vous pourrez constater pourquoi les divas modernes ont été inspirées par ces deux femmes vulnérables, passionnées et uniques.
Edith Piaf chante Non, je ne regrette rien.
Marlene chante Falling In Love Again.
Un touchant montage des deux femmes.