Ben oui… C’est moi, juste avant un CT Scan. Je vous rassure tout de suite, tout va bien, mais j’ai payé le prix de m’être trop donnée dans un mouvement lors d’une cascade pour le tournage des Pêcheurs avec Martin Petit. Pas sa faute, la mienne, je l’avoue, mais le résultat a été le même.
Ma tête a frappé le sol un peu trop raide. Les jours suivants, j’avais de la difficulté à me concentrer au point d’en oublier les mots, puis les maux de tête ont pris une ampleur avec un grand A. Il faut dire que la fatigue était aussi de la partie. Après avoir eu des semaines de tournage remplies à (trop) pleine capacité, j’étais amochée de partout. Les journées de travail frôlant le 18h sur Mitsou et Léa m’injectaient d’adrénaline, mais m’empêchaient aussi de dormir.
C’est comme ça que je me suis retrouvée en décrépitude à l’urgence de l’Hôpital général juif de Montréal. Après des tests exhaustifs, on m’a diagnostiqué une petite commotion, mais une grosse fatigue.
Brûlée, mais pas calcinée
Comme m’a dit ma mère, j’étais brûlée, mais pas calcinée! L’important est de savoir comment revenir à son état de bien-être habituel. Tel que prescrit par le médecin, j’ai pris du repos. Je viens d’ailleurs tout juste de faire un beau voyage en famille (restez à l’affût, j’ai plein d’histoires à vous raconter dans les prochaines semaines sur www.Mitsou.com!), mais l’essentiel pour moi est de chérir mon calme intérieur sur une base quotidienne. Même si on a de nouveaux projets, du bons stress, comme on dit, il faut savoir les gérer aussi! Un séjour à l’hôpital n’est jamais fantastique, mais j’y ai fait la rencontre de gens si extraordinaires (ici l’urgentologue Dr Alan Azuelos et l’optométriste Dre Susan Wakil, que j’ai respectivement surnommés : Dr McDreamy et Dre Beyoncé) que j’ai eu envie de vous en parler, surtout que j’y ai appris l’histoire méconnue d’un des hôpitaux les plus importants du Québec.
Juste pour les juifs?
Premièrement, comme m’a dit ma fille Stella: Maman, l’Hôpital général juif, c’est juste pour les juifs! Plusieurs personnes croient encore que l’établissement leur est réservé, mais c’est tout le contraire! L’hôpital est ouvert à tous. En fait, il a été fondé en 1934 après que les professionnels de la santé de confession juive se soient vu refuser d’exercer leur profession dans les établissements francophones de Montréal. Sa politique? Bien que l’HGJ ait été fondé par les membres de la communauté juive et pour les juifs, elle est d’accueillir des patients et des employés de toutes les origines, de toutes les croyances et de tous les milieux, ce qui vaut à l’hôpital d’être souvent qualifié de cadeau exceptionnel de la communauté juive montréalaise à tous les citoyens du Québec.
On y retrouve aujourd’hui des spécialités et des installations de pointe ainsi qu’une urgence qui innove sur plusieurs points avec notamment une zone de triage pour une gestion plus efficace du flux de patients, une zone d’évaluation rapide destinée aux cas moins graves (représentant environ 60% des visites à l’urgence) et une salle de radiologie et de CT Scan.
Les sœurs catholiques et l’Hôpital général juif
Ma plus belle surprise a été de découvrir coin Côte-des-Neiges, à même le cœur de l’aile la plus moderne de l’établissement, un couvent catholique restauré afin d’y loger des services de santé de l’hôpital, le Pavillon H. Tout un effet que de voir ces lignes pures chérissant comme un bijou les vestiges de notre histoire!
Durant plusieurs décennies, l’hôpital a répondu aux besoins des sœurs en matière de santé. Une belle et longue relation de confiance entre les médecins et les sœurs s’est ainsi établie, jusqu’au jour où le directeur a reçu un appel qui allait chambouler le futur de l’établissement: les sœurs vendaient exclusivement leur terrain et l’immeuble à l’hôpital pour permettre l’agrandissement du centre hospitalier. Cette acquisition (en 2005) du couvent des Soeurs de Sainte-Croix a été significative pour l’hôpital. Aujourd’hui, on y retrouve de nouvelles installations pour plusieurs services, dont le nouveau Pavillon K des soins critiques, qui a ouvert ses portes en janvier dernier. J’ai aimé sentir l’énergie et l’âme de l’endroit, mais surtout, voir des gens de partout coexister à intérieur du même espace.
Ma fille Mila qui m’a accompagnée cet été lors d’un de mes rendez-vous s’est même esclaffée après avoir fait quelques pas dans le lobby ultra moderne : maman, c’est le premier hôpital où je n’ai pas peur d’entrer! Alors si vous aussi, c’est votre hôpital, vous risquez éventuellement d’être soigné par Dr McDreamy ou Dre Beyoncé, ce qui est un moindre mal, je l’avoue!
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