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Julien Faugère

Francine Ruel: le deuil d’un enfant encore vivant

Francine Ruel a ce don inné pour nous faire passer par toute la gamme des émotions. Avec Anna et l’enfant-vieillard, l’auteure nous propose non seulement un roman qui va droit au coeur, mais elle nous invite à découvrir des pans de son histoire familiale en levant le voile pour la toute première fois sur l’impuissance qu’elle vit en tant que mère alors que son fils unique a choisi de vivre dans la rue.

Anna et l’enfant-vieillard donne la parole aux mères qu’on n’a pas l’habitude d’entendre, à leurs cris, à leur désespoir, à leur impuissance et interpellera tous les parents dont les enfants ne correspondent pas aux normes. Roman plus sombre que ce à quoi Francine nous a habitués, mais poétique et riche en émotions, il suggère plus qu’il ne dit, dans un style empreint d’images fortes.

Francine, vous nous dévoilez aujourd’hui un nouveau roman poignant qui aborde le sujet du deuil d’un enfant encore vivant… un sujet rarement abordé, si l’on peut dire!

On serait étonnés de découvrir combien de gens composent avec cette réalité! Moi, je parle d’un garçon qui vit dans la rue, mais depuis quelques jours, je reçois des commentaires de gens qui se confient à propos d’enfants disparus, qui ont claqué la porte un jour et qui ne sont jamais revenus, et qui ne donnent pas de nouvelles, et c’est du même ordre. Il y a beaucoup de parents qui ont été obligés de mettre à la porte des enfants violents, qui n’arrivaient pas à se trouver et les parents pensent devenir impuissants à un moment donné. Cette détresse-là, on veut bien la prendre, mais il faut arriver à la comprendre, il faut arriver à en faire quelque chose. Souvent, c’est en fait à la personne même de décider ce qui est le mieux pour elle. Tous ces parents-là, il y en a beaucoup plus qu’on le pense! En écrivant mon histoire, je me suis aperçu que beaucoup de gens vivaient la même situation. Je voulais donc donner la parole aux mamans qu’on entend trop rarement ainsi qu’à leurs enfants qui perdent pied dans la vie et qui vivent ensuite une descente aux enfers. Mon personnage principal Anna, une couturière qui a tout fait pour que son fils ne sombre pas dans la drogue et ne finisse pas dans la rue, dit d’ailleurs à sa psychologue: «Est-ce que ça serait mieux si j’avais un enfant différent?» Et la psy dit: «Que voulez-vous dire?» Elle répond: «Je ne sais pas… Un enfant trisomique, un enfant autiste ou paraplégique?» La psy lui explique que ces différences-là sont plus acceptables parce qu’on peut les désigner avec un nom. Ce sont des maladies alors elles ne sont pas «graves» socialement. Alors que les enfants qui sont toxicomanes, les enfants qui vivent dans la rue, les enfants ou jeunes adultes qui font des niaiseries et qui se retrouvent en prison, ça, il n’y a pas de nom là-dessus! Puis, souvent, on les qualifie de paresseux ou de lâches… comme lorsque l’on parle de ceux qui mettent fin à leur vie, qui se suicident, qui sont blessés. C’est une zone floue. C’est mal vu. On commence à peine à parler de santé mentale. Je pense que c’est pour ça que l’on n’en parle pas. On ne se vante pas de ça! Dans mon livre, il y a une scène où Anna va chez des amis à reculons, parce qu’elle sait ce qui risque d’arriver, et ça arrive à chaque fois… Chaque parent se vante de quelque chose que son enfant a accompli en mangeant et en prenant un verre! On lui demande alors toujours comment va son fils… Tu brises un peu le party en disant que ton fils vit dans la rue, qu’il ne va pas bien. On n’en parle pas, de ça! Donc, on s’isole. Et il y a un gros danger lié à l’isolement.

Votre fils unique a choisi de vivre dans la rue et vous levez le voile pour la toute première fois sur votre histoire avec lui à travers le lien qui unit Anna et son enfant Arnaud! Est-ce que les faits sont 100% tirés de votre vécu?

Non… C’est enrichi! Si ça avait tiré tel quel de ma vie, mot à mot, j’aurais fait un récit. Mais, j’ai beaucoup de mal avec les récits… Ce n’est pas pour moi, ce n’est pas ma tasse de thé. J’ai besoin d’en faire «oeuvre utile»; c’est-à-dire de le raconter avec une certaine distance. Pour avoir une distance, il faut qu’il y ait de la littérature qui arrive en ligne de compte, que ce soit par rapport au choix des mots, à la façon de le raconter. Quand on a trouvé la formule, ça va bien. Quand on ne l’a pas trouvé, on patauge un peu. Je trouve ça important, cette distance-là, parce que ça amène le lecteur à être ému. Ce n’est donc pas seulement la personne qui raconte qui est émue. Je ne sais pas si vous comprenez ce que je veux dire… Pour moi, un récit, c’est comme mettre mes tripes sur la table et dire aux lecteurs: «Allez-y, fouillez! Prenez ce que vous voulez là-dedans, c’est là!» J’ai besoin de quelque chose d’autre. J’ai écrit un faux récit sur ma mère, c’est-à-dire que je l’ai aussi mise en scène. J’en ai fait une fiction, et non un vrai récit. Alors que si j’avais fait un récit, ça aurait été l’histoire de ma mère, de sa vie, avec nous, comment elle nous a élevés et tout. Pour ma part, je ne suis pas capable de faire ça, mais je n’ai rien contre!

Mon fils vit dans la rue depuis quatre ans et, malgré tous mes efforts, il ne veut pas se faire aider. Comme Anna, j’ai vécu et je vis toujours de l’impuissance au quotidien. J’ai tout essayé. En vain!

Après quatre livres sur le bonheur, comment vous est venue l’idée de ce nouveau livre? Pourquoi vous ouvrir sur votre réalité maintenant?

Comme je l’ai déjà dit à une dame qui me demandait pourquoi je n’écrivais plus sur le bonheur, je ne pense pas que les lecteurs vont vouloir lire le même livre toute leur vie (rires)! Alors moi, je n’ai pas envie d’écrire le même livre non plus. J’avais envie de me mettre en danger… J’ai un certain âge, j’ai 71 ans, et je ne pense pas que je vais écrire 50 autres livres. Je souhaitais me mettre en danger et m’enlever un peu le tapis en dessous des pieds. Cette fois-ci, je l’ai fait pas à peu près. Tant qu’à faire un virage, faisons-le en grand (rires)! J’avais besoin de ça, de dire que j’allais explorer autre chose, un autre univers, autrement, différemment, avec moins d’humour bien sûr… On s’entend que le sujet n’est pas rigolo comme dans ma série sur le bonheur. C’est bien de toucher à autre chose aussi, je voulais explorer une partie plus sombre de moi! Les peintres le font… Tous les créateurs font autre chose à un moment donné, sinon ils font le même tableau, la même chorégraphie, ils chantent la même chanson, ils écrivent le même livre…

En lisant l’histoire d’Anna, on passe par toute la gamme des émotions. On ressent un peu ce qu’elle vit: l’impuissance, l’attente, le doute, l’angoisse de ne pas savoir ce qu’elle a fait de mal dans la vie d’Arnaud, si elle va recevoir un coup de fil des policiers à n’importe quel moment de la journée… En tant que maman, ça doit être éprouvant de ne pas savoir, de ne pas comprendre, de toujours être dans le doute et dans l’attente! On en arrive à mettre continuellement sa vie sur pause.

Le fait d’être mère, je pense qu’on a ce rôle pour toute la vie… On s’inquiète même quand ils ont des boutons, on s’inquiète simplement parce qu’ils ont perdu leur sac, on s’inquiète quand leurs propres enfants sont malades… On s’inquiète, quoi! C’est comme le «propre» des mères, d’être inquiètes souvent. Mais, cette inquiétude-là, elle est sournoise! Parce qu’avec ce sentiment est souvent liée l’impuissance. Quand notre propre enfant est malade, on le soigne, on a des trucs de grands-mères, on va à la pharmacie pour eux et on garde les enfants en attendant, et on aide! Mais avec un enfant qui vit dans la rue, on ne peut rien faire. C’est tellement frustrant! Il y a quelqu’un de l’Accueil Bonneau qui m’a dit un jour: «Ma pauvre madame, vous êtes la moins bien placée pour aider. Laissez-nous faire. Nous, on connaît ça!» Le monsieur qui me parlait me disait qu’il avait été dans la rue avant d’être travailleur social. Il savait donc de quoi il parlait, exactement. Et j’ai une psy qui m’a répété, pendant deux ans, de redonner à mon fils sa vie, que je ne pouvais pas la vivre à sa place. C’est pour ça que je fais dire à Anna à un moment donné dans le livre: «Arnaud, jusqu’à maintenant, c’est moi qui ai fait les recherches, trouvé les contacts et mis en place toutes sortes de moyens pour te venir en aide. La cure de désintoxication, le garde-meubles en attendant ta sortie, l’appartement supervisé… Toutes ces tentatives, c’étaient des solutions que je croyais idéales pour toi. Puisque tu as tout saboté, à partir de maintenant, je ne tente plus rien. Tu devras trouver par toi-même ce qui est bon pour toi. Je ne m’en mêle plus.» C’est très dur à faire. Ça m’a pris du temps… Ma psy m’a beaucoup aidée à arrêter de me sentir coupable, que je puisse recommencer à fonctionner normalement. J’ai dû apprendre à lâcher prise, accepter que je ne puisse pas le sauver ni le changer. Je dois avoir le syndrome des mères qui aiment trop, parce qu’on veut sauver nos enfants à tout prix. On n’est pas capables de laisser un enfant avec un mal-être. Il y en a qui se suicident et il y en a qui se tuent à petit feu, comme mon fils… Mais, on ne peut pas les sauver s’ils ne le veulent pas. On ne le peut pas. Même si on le voulait, ça va être comme un diachylon que l’on va mettre… Et on va être déçus. Et notre propre enfant va être déçu, parce qu’il sait qu’il nous déçoit. Il va être malheureux de ça, parce qu’on a mis la barre haute. C’est comme si l’on disait: «Regarde, j’ai fait ça pour toi. Tu devrais être content! Mais tu n’es pas capable de t’en occuper. Tu n’es pas capable de le prendre, ni de le faire.» Donc, lui, il est malheureux. Il ne t’appelle plus, il ne te donne plus de nouvelles, parce qu’il ne l’a pas fini, il n’en veut pas ou ça n’a pas marché… C’est un cercle vicieux. On pense les aider, mais je pense qu’on leur fait encore plus mal. C’est ce que j’ai réalisé cette année. On les met dans une position où on ne les rend jamais autonomes, parce qu’on le fait à leur place. Ce n’est pas leur façon de faire, ce n’est pas celle-là qu’ils veulent. Il faut accepter leurs choix, qui sont difficiles. Moi, je suis une mère comme Anna, qui va laisser son fils libre d’être hétéro ou homosexuel, d’avoir des enfants ou de ne pas en avoir, de faire le métier qu’il veut, quel qu’il soit. Je n’ai jamais voulu que mon fils réussisse dans la vie. J’ai toujours voulu qu’il réussisse SA vie comme il l’entendait. Même ça… Le choix qu’il fait présentement, parce qu’il n’est pas bien, parce qu’il ne s’en sort pas, c’est bien dur à accepter. Il n’y a pas une seule mère qui se réjouisse de dire que son fils est sans domicile fixe, dans la rue, qu’il ne mange pas tout le temps et qu’il a froid ou trop chaud, qu’il a peur, qu’il est violenté. Il n’y a pas une mère qui est contente d’accepter ça. On ne peut pas se réjouir de ça. Parce que c’est sans fin, c’est un suicide qui ne se finit plus… et on ne connaît pas l’issue. Ça peut finir demain, dans un mois, l’an prochain… et peut-être que ça peut bien finir. Peut-être.

Votre psy vous recommandait justement de laisser votre fils atteindre le fond du baril pour qu’il puisse mieux remonter à la surface!

Ça, c’est épouvantable, hein?!

Oui… Pour n’importe qui, c’est épouvantable, mais pour ses propres enfants, ça doit être encore pire!

C’est effrayant… c’est pour ça que je n’aime pas avoir à raconter ça tel quel, mais à le mettre dans une autre mise en situation. Anna explique à sa psy comment elle se sent lorsqu’elle lui dit de le laisser toucher le fond… Elle dit qu’elle est debout, attachée à un tronc d’arbre, elle a les pieds et les mains attachés, la bouche entravée d’un scellant et tout ce qu’elle a, ce sont ses yeux pour regarder son fils s’enfoncer sous l’eau… sans qu’elle ne puisse rien faire. Et elle dit: «Et s’il ne s’en sort pas? S’il ne remonte pas à la surface? Ça peut arriver aussi…»

Aujourd’hui, avez-vous baissé les bras? Gardez-vous encore espoir malgré tout?

Il faut garder espoir. Il est en vie! Il est en vie… Il est en vie!

Vous allez donc être dans l’attente éternellement…

Non… Eh bien, je vais toujours l’aimer. J’ai mon téléphone avec moi, tout le temps. Moi, je ne peux pas le rejoindre, mais lui, il peut m’appeler. La porte est ouverte.

Dans l’histoire, votre fils est rendu à 44 ans. Est-ce son âge réel?

Oui! Je voulais garder ça, parce que je voulais que l’on parle de quelque chose de similaire. Il a 44 ans, mais c’est comme s’il était resté ado… j’ai souvent l’impression d’avoir en face de moi un ado de 15 ans.

Arnaud, dans l’histoire, a subi une agression qui a complètement chamboulé le cours de sa vie. Vous l’appelez «l’Accident»!

Ce n’est pas le même accident que celui que mon fils a subi. Je n’ai pas voulu le raconter de la même façon, mais il y a eu un événement qui l’a jeté à terre presque définitivement. Il y a des gens qui ont de gros gros accidents dans la vie et qui s’en sortent, mais d’autres ne sont pas capables de rebondir. Et on ne sait pas pourquoi. Pourquoi certains sont-ils résilients? Pourquoi certains sont-ils en super forme? Pourquoi certains y arrivent-ils et d’autres pas? On ne le sait pas… C’est fou! Pendant que j’écrivais, je pensais beaucoup au fils d’Alexandre Taillefer. Pourquoi ce jeune garçon de 14 ans s’est-il enlevé la vie? Il avait tout… les parents aimants, avec de l’argent, une maison, des voyages, des vacances et une présence! C’étaient des parents super aimants. Pourquoi cet enfant-là s’est dit-il que ça s’arrêtait là, qu’il n’était plus capable? On ne le sait pas. Et on ne le saura peut-être jamais. Ce n’est pas de notre faute et ce n’est pas de leur faute non plus… Ce sont des choses qui arrivent. C’est comme ça et on ne sait pas pourquoi. Il y a des chapitres où je dis «et pourtant, et pourtant, et pourtant»… Pourtant, mon fils a eu des grands-parents, des gens autour de lui, des repas, des voyages, des bibliothèques, des visites au musée, des bicyclettes, de la musique, de l’amour plus qu’il n’en faut… et ça n’a pas fonctionné pour lui tout de même.

Suite à ce traumatisme, il a toujours refusé toute aide psychologique…

Oui… Il disait qu’il n’en avait pas besoin, qu’il était capable de s’en sortir lui-même. Mais à quel prix? Si vous regardez aujourd’hui, il pleut à boire debout dehors… Où est-il en ce moment? Est-il à l’abri? A-t-il froid, a-t-il mangé? Où a-t-il dormi hier soir? Où va-t-il dormir ce soir? A-t-il pu se laver? C’est comme ça tous les jours.

Est-ce que le fait qu’il consommait de la drogue a aussi eu une influence sur son parcours? Ou est-ce vraiment l’Accident qui a été le déclencheur?

L’Accident… En fait, je ne sais pas… C’est difficile de trouver le pourquoi du pourquoi du comment. Mais si tous ces gens-là se gèlent, ce n’est pas pour rien. Pour certains, c’est par l’alcool, pour d’autres, c’est la drogue… parce qu’ils ne sont pas capables de vivre ça. Ils ne sont pas capables de supporter ça! Quand tu te gèles, tu ne vas pas fouiller dans tes bobos. Moi, si j’avais été gelée durant les deux dernières années, je n’aurais pas pu travailler avec une psychologue qui m’aide à comprendre, à m’en sortir un peu, à arrêter d’être tout le temps malheureuse, de toujours avoir peur. Mais, quand on est gelés, on ne va pas fouiller!

Que diriez-vous aux parents qui vivent une situation semblable?

Faites-vous aider, mon Dieu! Faites-vous aider. Il faut se sortir la tête de l’eau! Il faut se faire aider. On ne peut pas faire ça tout seul. Il y a aussi énormément de groupes qui existent. Je sais qu’à la Maison Jean-Lapointe, ils ont des groupes d’intervention avec les parents et les proches, que ce soit avec les femmes, les maris, les ados… pour les gens avec des problèmes de consommation, quels qu’ils soient. Il y a des groupes d’entraide. Il y a aussi des psychologues et des psychiatres. On peut ESSAYER d’arriver à comprendre, à mettre des mots là-dessus, en tout cas. C’est quelque chose, de mettre des mots là-dessus. C’est ce qui a été le plus difficile pour moi, de savoir comment nommer ça. Comment arrive-t-on à faire comprendre à un lecteur ce qu’on veut dire exactement?

Vous avez écrit sur votre vie après vos romans sur le bonheur. Est-ce que vous allez continuer dans la même lignée?

Ce nouveau livre, je le digère tranquillement. Je commence la promo, donc j’en ai pour plusieurs semaines. Je n’ai pas encore pensé à écrire un autre livre. Je ne suis pas capable présentement… Après, je vais faire beaucoup de salons du livre alors je vais être dans le même sujet pendant des mois. Tout l’automne, je fais cinq salons du livre: je commence par le Saguenay, avant de me diriger en Estrie, à Dieppe au Nouveau-Brunswick, à Rimouski et à Montréal. J’ai déjà des commentaires de gens suite à la publication d’articles sur le sujet, donc ce sera ça dans les salons… Je vais consoler des mamans je crois. On va beaucoup en parler!

Vous célébrez cette année vos 50 ans de métier en tant que comédienne et on vous voit dans la nouvelle (et dernière) saison de Ruptures. Avez-vous d’autres projets?

On va me voir à peine dans Ruptures, mais pas dans d’autres séries. Présentement, je fais partie d’un jury de cinéma pour le festival de cinéma de la ville de Québec qui a lieu dans la semaine du 12 au 21 septembre. Avec cela et le type de salons que je risque de faire, je n’aurai pas beaucoup de temps… Je n’enseigne même pas à la Grande Bibliothèque cette année, à l’automne. Mon agenda commence à être trop plein pour moi. Il y a tout de même seulement 24 heures dans une journée! Et je ne veux pas passer à côté de tout ça. C’est, sans le savoir, une opportunité que je me suis donnée, d’aller en parler avec des gens… Alors je ne passerai pas à côté. Je ne le ferai pas vite vite et je ne quitterai pas les gens rapidement en disant que je dois aller tourner. On peut se geler aussi avec le travail. Je l’ai fait pendant plusieurs années. On devient workaholic parce que pendant qu’on travaille, on ne pense pas trop. On n’est pas capables de mettre le doigt dessus…

Anna et l’enfant-vieillard, qui paraît chez Libre Expression, est disponible dès maintenant en ligne (16,99$) et en librairie.

 

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