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Louise Portal au festival de Spa / Droits réservés

Louise Portal : les leçons de vie d’une «badass»

Bien que Louise Portal semble douce, on apprend dans sa biographie Aimer, incarner, écrire, en librairie aujourd’hui même, qu’elle est une badass et que sa vie est encore plus inspirante que l’on pouvait imaginer.

 

Louise, bonjour, félicitations pour ce livre que tu n’as pas écrit, mais auquel tu as beaucoup donné!

Effectivement, au lieu d’écrire ma biographie, ce que j’aurais pu faire – j’ai quand même vingt livres dans ma besace –, je trouvais ça intéressant de faire une rencontre intergénérationnelle. J’ai choisi Samuel Larochelle parce qu’on était côte à côte durant un salon du livre. Ça avait cliqué. Il adore le chant et la musique, et je me suis dit que ce serait intéressant d’échanger avec lui.

C’est important pour toi la musique dans ta carrière, plus qu’on l’imagine…

Oui! Même moi, Mitsou, en racontant les différents chemins empruntés, je me suis rendu compte, surtout en le relisant et le relisant, parce qu’il y a beaucoup d’étapes dans la production d’un livre, que je parle beaucoup de la musique! Mais oui, elle l’a été, parce que j’ai été 13 ans avec un musicien et surtout, la musique m’a permis de prendre la plume en mon nom, avant même de devenir romancière et écrivaine. J’ai écrit une cinquantaine de chansons. Et ça a été le prélude à la carrière que je mène maintenant de façon beaucoup plus intense depuis 2005.

C’est une des choses dont je voulais te parler, parce que je trouve que tu as bien vécu tes transitions. Et souvent, ces transitions venaient de moments extrêmement douloureux. Tu as commencé à écrire des chansons à cause d’une grosse peine d’amour…

Oui! (rires) J’ai écrit [elle le dit en chantant] : je m’habille en mou, je sors le soir sans lanternes, sans fard, je drague l’amour… Effectivement, quand je parle de cette époque en conférence, je dis que j’avais essayé le yogourt et le yoga, mais il n’y avait rien à faire. C’est vraiment par l’écriture de chansons, mises en musique par Jean-Pierre Bonin pour le premier album, qu’il y a comme quelque chose qui s’est aéré, dénoué. C’est plus long que ça guérir d’une peine d’amour, mais je te dirais que ça m’a vraiment permis de voir que l’écriture était un outil de transformation, de guérison. C’est pour ça qu’elle est au cœur de mes jours depuis toujours.

Cet homme de qui tu étais en peine d’amour, c’est Jean Beaudin, un grand réalisateur, avec qui tu venais de terminer un grand tournage, Cordélia, puis ça ne marchait pas…

Non, c’était un amour impossible. C’était une question de discernement : ce que j’avais à vivre avec Jean, c’était ce fabuleux tournage. J’ai 28 ans, je suis en train de tourner le premier grand rôle de ma carrière. Jean, c’est un homme extraordinaire, avec beaucoup de charisme, il est au faîte de sa renommée, ou en tout cas ça s’en vient, mais c’est un amour impossible. C’est une passion amoureuse. On sait que la passion, ça n’a pas beaucoup de chances de durer. Mais ça m’a mise au monde dans l’amoureuse que j’étais, ça m’a fait comprendre quelque chose de moi. Et au fil de la guérison de cette peine d’amour-là, et j’en aurai juste une dans ma vie, je vais comprendre que l’amour nous met face à nous-même, l’amour nous permet de nous rencontrer. Autant les amours douloureuses que les amours heureuses. Je vis un amour heureux depuis 30 ans avec Jacques, et ça continue de me mettre face à moi-même, à mes comportements, à mes choix de vie, à ma capacité de coexister avec l’autre. Alors c’est vraiment intéressant! L’amour, je ne voudrais pas m’en passer!

Non, tu es une grande amoureuse! Et je peux dire que je peux en témoigner, parce que je t’ai vue souvent, dans des soirées, en entrevue, et Jacques est toujours là.

Jacques a été capable de prendre sa place à mes côtés, ce qui n’est pas toujours évident pour quelqu’un qui n’est pas du milieu artistique. Même si dans sa profession de massothérapeute, il a eu beaucoup de clients qui étaient musiciens, comédiens, qui avaient besoin de ses mains bienfaitrices et son art du toucher pour se réharmoniser. Quand je suis arrivée au début de la cinquantaine, il y a eu une mouvance, tu le sais, Mitsou. Chaque décennie nous permet de nous rencontrer dans différents chemins. Et là, j’ai commencé plus à voyager comme représentante de notre cinématographie dans des festivals internationaux. Jacques m’accompagnait et il était toujours bien. Comme tu dis, il parle à tout le monde et est à l’aise avec tout le monde. C’est un homme profond et intéressant. Je n’aurais pas pu vaquer à mes activités artistiques sans toujours me demander s’il s’ennuie, si je dois m’en occuper. Il ne s’est jamais senti dans mon ombre. Ce n’est pas le prince consort.

C’est ce qu’un artiste désire: quelqu’un d’assez indépendant pour s’occuper et créer des beaux moments et des liens avec les gens. En lisant ta bio, j’ai pris conscience que tu avais un côté badass, tu es quelqu’un qui défonce des portes depuis son tout jeune âge. Ça te vient d’où?

C’est vrai que dans ma vingtaine, j’avais beaucoup d’ambition. Et c’est ce qui m’a permis de faire ma place. Dans les années 70, les agents artistiques pour les comédiens, ça n’existait pas. Il faut être assez déterminé pour prendre le téléphone et appeler Jean Beaudin, comme j’ai fait, pour obtenir une audition pour Cordélia. Je le raconte abondamment dans ma bio: plein de comédiennes avaient été appelées, mais pas moi. J’écoute mon intuitif, Mitsou. Je suis toujours à l’écoute de ce qui monte, et j’essaie de voir la motivation et l’intention derrière un geste que j’ai envie de poser. Je te dirais qu’en vieillissant, je suis de moins en moins go-getter, je n’ai plus cette ambition. Maintenant, je suis plutôt dans le détachement et le contentement. Et quand j’essaie d’être comme j’étais avant, ça ne marche pas.

C’est quelque chose qui s’applique à n’importe quel métier, dans le fond. Ce dont tu as envie, tu n’attends pas qu’on te le propose. Ce n’est pas toutes les comédiennes qui à l’époque se proposaient. 

Ce que je ressentais, c’est que j’avais quelque chose à offrir, et c’est pour ça que c’était facile pour moi. Mais ce n’est pas tout le monde qui est à l’aise avec ça. Par exemple, demander une augmentation de salaire rend beaucoup de monde insécure. Il faut vraiment être bien positionné pour faire une démarche. Il faut s’attendre à ce que ça ne marche pas nécessairement, et accueillir la déception, le refus, mais ne pas le vivre comme un rejet. Prenons l’exemple du prochain film de Denys Arcand, Testament. C’est sûr que j’aurais aimé ça jouer dedans. Denys et moi avons gardé un rapport intéressant, il m’écrit de temps en temps quand il prépare un projet. C’est quelqu’un de formidable. Tu le sais, tu étais avec nous dans Les invasions barbares. Mais il n’avait sans doute rien pour moi puisqu’il ne me l’a pas proposé. Je ne lui ai pas demandé non plus, parce que cette fois, j’ai voulu laisser la vie orchestrer. Et je me suis dit: ce qui a à être sera. Et c’est quand on le sait le moins que cela se passe le plus. Ce n’est pas moi qui ai inventé ce dicton, c’est un grand sage tibétain.

Tu écoutes tes intuitions, mais pas tes peurs. Beaucoup de gens écoutent leurs peurs au lieu de leurs désirs et leur intuition.

C’est intéressant que tu soulèves ça, parce que dans la vie, on n’est pas juste une personne. On est différentes dimensions de nous : l’enfant, qui a encore des blessures, qui a peur, qui est insécure. L’adolescente, qui a pu être bousculée, abusée. Ça va comme ça tout au long de la vie. Des fois, dans une situation, elles sont encore toutes là. C’est laquelle qui reçoit une info et réagit? C’est pour ça que le cheminement personnel est important. J’ai commencé le mien au milieu de la vingtaine, et ça n’arrête jamais. Ce chemin, même quand je vais mourir, je pense qu’il va se continuer dans une autre dimension. Des fois, on a besoin d’aide, il ne faut pas avoir peur de consulter. Moi, j’ai fait une thérapie. Je parle beaucoup avec Jacques, et il m’aide à me refléter beaucoup de choses. J’ai une coach depuis quelques années, aussi. Justement pour traverser avec sérénité les étapes du vieillir. Ça commence avec la ménopause.

Qu’est-ce qui est gossant à 73 ans dans un corps de femme?

Je me trouve gâtée parce que j’ai toujours su me préparer au vieillir. Jacques avait l’habitude de m’agacer, parce qu’à 67 ans, je disais: je vais avoir 70 là bientôt. Comme là, j’ai 73 ans, et je dis que bientôt je vais avoir 75! Je me prépare mentalement. Donc, vieillir ne me dérange pas, je ne suis pas en quête de garder ma beauté et ma jeunesse. C’est vrai que j’ai une bonne peau, je retiens de maman. Alors, c’est plutôt l’énergie et les inconforts de la machine. J’ai fait une tendinite à patte d’oie et une déchirure de ménisque. J’incarnais une kukum autochtone au théâtre au Saguenay, j’ai dû jouer en fauteuil roulant parce que je ne pouvais pas passer 1h30 debout sur la scène. Mais avec la pandémie, on répétait avec le masque, ça a été toute une aventure. Ça m’a montré que nous les artistes, the show must go on. Là, je suis prudente. Juste de marcher à peu près normalement, de pouvoir faire mon aquaforme dans le lac cet été, pour moi ce sont des cadeaux, je ne le prends pas pour acquis, parce que pendant des mois, j’ai été obligée de marcher avec une canne. Ceci dit, j’étais très élégante!

Tu as raconté avec beaucoup de candeur qu’à l’âge de 27 ans, tu t’es confiée à ton père, qui s’est à son tour confié à toi. Veux-tu nous en parler?

Je vais vous en parler, mais un peu à mots couverts, parce que je préfère que les gens découvrent cet aspect dans le livre. Tu sais maintenant avec les réseaux sociaux, il s’agit qu’on nomme quelque chose qui peut être encore controversé et analysé, les gens vont s’en emparer et ne parler que de ça. Mais pour y répondre, je pense que c’est ça qui est beau dans le vieillir , on n’a plus les peurs, les craintes et les tabous qu’on avait quand on était jeune, et on peut parler beaucoup plus ouvertement des choses qui ont été importantes dans notre vie et qui sont venues s’imprimer dans notre parcours. Et je trouve ça assez extraordinaire d’avoir pu échanger avec mon père à 27 ans sur des choses aussi importantes que celles-là, qui ont trait à la vie amoureuse, à la sexualité, etc. J’en ai parlé dans mon roman L’actrice, dans mon récit Un été, trois grâces, mais dans le cadre d’une biographie, c’est différent, elle va être lue par plus de gens que mes autres livres. Quand tu es dans l’œil du public depuis autant d’années, et tu le sais Mitsou, c’est sûr que les gens sont très curieux de connaître ton enfance, ta famille, ton parcours. Et nous, les quatre sœurs, on a fait une carrière artistique, en plus. Les secrets de famille, c’est toxique.

Tu as transformé tes passions en job. Parce qu’avec ton papa, entre autres, tu correspondais énormément, ce qu’on fait moins de nos jours. Cette correspondance-là t’a amenée la carrière littéraire que tu as maintenant. Comment ça s’est passé?

C’est merveilleux, parce que quand je publie Les mots de mon père en 2007, je n’aurais jamais pensé que les lettres que papa m’écrivait quand j’étais au couvent, et après dans ma vingtaine, durant mes premiers dix ans à Montréal – parce qu’il est décédé en 1980, au moment où j’ai 30 ans –, je n’aurais jamais pensé qu’un jour ça deviendrait un spectacle aux Correspondances d’Eastman et un livre, et que ça aiderait des gens, surtout des femmes, qui n’ont pas eu cet échange avec leur père. Je parle des femmes de ma génération, parce que les pères étaient plus muets alors. J’ai écrit quelques lettres d’amour dans ma vie [elle sourit]. J’ai aussi publié les correspondances que j’ai depuis 2006 avec ma grand-maman d’adoption, Jeanne Rivière, qui a 102 ans, dans L’héritage des mots. C’est une femme qui a publié son premier livre à 90 ans. C’est une inspiration pour moi. J’ai connu seulement ma grand-mère maternelle, qui est décédée la vieille de mes 12 ans. Donc c’est pour ça que j’ai fait des ateliers d’écriture avec les aînés pendant la pandémie. D’ailleurs, les 20 et 21 octobre, je participe au festival Québec en toutes lettres, je vais donner des ateliers d’écriture sur la correspondance au parloir des Ursulines, où j’étais pensionnaire quand j’avais 12 ans. Il y a toujours des choses qui se répercutent au fur et à mesure qu’on évolue. C’est pour ça qu’il faut faire confiance, ça ne sert à rien de brasser mer et monde, il y a des choses qui arrivent en temps opportun.

Tu parles aussi de tes désirs de femme, alors que tellement de comédiennes s’empêchent de parler de leur passion amoureuse avec les comédiens. C’est tellement difficile quand il y a une attirance sexuelle au travail…

C’est normal, des fois on travaille avec un réalisateur ou un comédien, et on ressent un appel des sens. Il faut juste avoir le discernement. Comme dit toujours Jacques: ressentir n’est pas consentir. Quand j’avais 22 ans, ça m’est arrivé d’avoir une aventure avec un technicien. Le lendemain, tu te retrouves sur le plateau, tu as vécu un moment d’intimité avec un technicien, il fait sa job, tu fais la tienne, c’est inconfortable. Je me suis dit qu’on ne m’y reprendrait plus. Ça m’est arrivé, avant de rencontrer Jacques, à qui je suis très fidèle, d’avoir de temps en temps, surtout quand j’allais en France travailler, des aventures avec des gens sur les productions, mais ce n’est pas quelque chose que je recommande. À 30 ans, on ne fait pas les mêmes choses qu’à 50, ni à 73. Mais ma bio n’est pas une succession de noms, d’événements, d’anecdotes. Ça ne part pas de l’enfance jusqu’à la vieillesse, on traverse plutôt des thèmes: le cinéma, la chanson, la musique, la famille. C’est aussi pour ça que je voulais qu’au début de chaque chapitre, il y ait un de mes dessins ou une photo qui avait été importante.

Peux-tu me parle de ta créativité de chanteuse? Je suis assez vieille pour me souvenir de l’image de la Portal, habillée en noir sur un fond noir, ton nom écrit en rouge. Il y avait quelque chose de très rock et de rebelle dans ce que tu faisais qu’on a peut-être moins retrouvé dans tes rôles. 

Quand j’arrive à la chanson par le biais de cette peine d’amour que j’avais besoin d’exorciser, j’avais besoin de nommer ce qui me traversait. J’ai eu le sentiment qu’à 30 ans, par l’écriture et la musique, j’arrivais à vivre mon adolescence. Comme si je ne l’avais pas vécue. Ado, je faisais plutôt du théâtre. Je jouais du Feydau, du Labiche, on préparait des auditions avec des scènes de Molière, d’Andromaque. Les années 80 étaient très dynamiques au niveau musical, avec la musique anglaise, le pop rock. Moi je disais que je faisais du «rockmantique». Comme j’étais une actrice depuis déjà dix ans, c’est sûr que mes shows étaient théâtraux. Mes costumes et la mise en scène étaient très importants. J’ai travaillé avec Mouffe pour un spectacle, et avec d’autres. J’ai terminé en 1993 avec Le strip-tease dans l’âme à La Licorne, qui était comme mon chant du cygne. Donc, la carrière de chanteuse a été importante, j’ai fait quatre albums, des vidéoclips, j’ai été chanter en France au théâtre Bobino, à l’Olympia. Quand je fais des ateliers comme l’an passé avec les finissants de l’ATM à Jonquière, je leur dis: je l’ai faite, ma jeunesse, moi aussi j’en ai fumé des petits joints de pot, je me suis baignée toute nue dans la rivière. D’ailleurs, la première fois que j’ai fait ça, j’étais avec Raymond Cloutier et avec Alain, ton papa! J’avais 22 ans. On était partis dans les Laurentides faire un piquenique et hop, on s’était déshabillés pour se baigner!

Il était bon là-dedans mon père!

C’était un naturiste! C’est des beaux souvenirs. Comme je l’ai déjà écrit, dans la vingtaine, tu défriches la terre de ton devenir. C’est beaucoup de ronces, de cailloux. Dans la trentaine, on commence à semer. Est-ce qu’on s’aime soi-même suffisamment, ou on sème par insécurité ou dépendance affective? Moi, c’est ce que j’ai fait, en tout cas. Pas professionnellement, mais au niveau affectif, je n’ai pas semé à la bonne place. Mais j’avais ce parcours à faire avec ce compagnon musicien dont je parle dans ma biographie. Et à 40 ans, j’ai commencé à récolter des choses difficiles parce que ça ne pouvait pas continuer. Donc, séparation. Je vivais à la campagne, j’avais des animaux. J’ai mis un terme à ma carrière de chanteuse. J’avais commandé mon homme de cœur. Pas sur Amazon, mais à la vie! Et il s’est pointé avec ses patins, sur la patinoire du Vieux-Port. Et ça a fait 30 ans en mars dernier. Et 28 ans qu’on est mariés, alors que je n’avais jamais voulu me marier.

Tu terminais une relation houleuse, difficile, où on t’avait beaucoup contrôlée, et un gars vient te prendre la main sur la patinoire. C’est la preuve qu’une rencontre imprévue peut marcher si c’est avec la bonne personne.

Oui. Quand tu as fait un travail sur toi, que tu es bien positionnée, que tu sais ce que tu veux et ne veux plus. C’est le grand mystère de la vie qui organise ça. Pas moi. Moi, c’est ce en quoi je crois. Jacques, quand je le rencontre en 1993, j’aurais dû le rencontrer 17 ans avant au Guatemala. Mais ça n’aurait pas marché, parce qu’il n’avait pas encore entrepris le chemin de la sobriété. C’est intéressant de cheminer avec quelqu’un, parce qu’on on arrive chacun avec nos bagages, surtout quand on se rencontre dans une vie plus avancée. Souvent, ça va être la deuxième relation sérieuse qui va bien fonctionner. Parce qu’on a fait un bout de chemin, on se connaît plus. C’est de la job, dans la vingtaine, la trentaine, de rencontrer quelqu’un, construire une famille, un avenir professionnel!

Le chaos de la vingtaine, qui se poursuit parfois dans la quarantaine!

Ce sont toutes des étapes d’apprentissage. Et c’est encore plus bénéfique quand on essaie d’avoir de l’aide, de s’entourer de bons amis, de faire une démarche thérapeutique, d’écrire son journal, qui est un bon outil pour refléter comment on se sent. Mon slogan, c’est: je me pose, je me dépose et je me repose. Donc avant de me brancher avec toi, je me suis étendue une demi-heure et j’ai relaxé, pour être entièrement disponible pour notre rencontre. Quand elle sera terminée, mon cher amour m’a préparé un petit lunch, on prend la route vers les Laurentides, parce que demain on donne une conférence en duo. Jacques dit qu’il aime ça, car il le voit comme une escapade, et non une performance, ce qui le rendrait nerveux. Mais quand on le prend comme un partage, un échange, c’est un privilège. Donc avant chaque rencontre, que ce soit solo ou duo, on le voit comme un privilège de partager avec les autres.

Et nous, on a le privilège que tu partages tout ça avec nous. Merci beaucoup. On lira ton livre et on ira te voir en conférence avec Jacques!

Aimer, incarner, écrire. Merci Mitsou d’avoir pris le temps de lire ma bio et de me rencontrer aujourd’hui. On peut dire que c’est des belles retrouvailles!

un extrait d’aimer, incarner, écrire

«Vois-tu comment les chemins qu’on emprunte
ne sont pas banals? On dirait que la vie met
sur notre route des gens qui nous
permettent de nous rencontrer nous-mêmes
et j’ai l’impression que l’existence des artistes
est particulièrement pleine de ces moments
teintés de synchronicité. Tu vas t’en rendre compte
au cours de ta vie.»

 

 

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