Combien donner et à qui? Les questions reliées aux pourboires embêtent toujours les vacanciers. D’une destination à l’autre, selon les coutumes, selon la culture, offrir un pourboire est attendu, apprécié ou insultera celui qui vous a rendu un service.
Les origines folkloriques du pourboire remontent au 18e siècle dans une auberge d’Angleterre. Étourdi par l’achalandage de l’heure du lunch, un astucieux aubergiste grave : « To Insure Promptness » (pour assurer la rapidité de service) sur une petite urne. Il la place stratégiquement sur son comptoir, bien en vue des clients entrants. Ainsi accueillis par cette inscription, les clients y déposent des pièces de monnaie. Le son des pièces tombantes attire musicalement l’attention de l’aubergiste. Il s’empresse ensuite d’offrir un service rapide et efficace à ces donneurs de pourboires.
Cette inscription se métamorphose en l’acronyme T.I.P. Plus de trois cents ans plus tard, partout au Québec et ailleurs sur la planète, le verbe « tipper » est communément utilisé.
Les pourboires varient en fonction des rôles, des services rendus ainsi que des coutumes nationales ou même régionales. Ces pratiques socialement convenues évoluent et certains pays, comme l’Australie, n’y adhèrent pas. À certains endroits, comme à Hong Kong pourrait être insultant et typiquement 10% de service sera automatiquement facturé.
Évitez les faux-pas et l’embarras, avec ce guide alphabétique des pourboires vacances.
Bagagiste : 1 $ à 2 $ par valise et sac, selon le poids et la facilité de manipulation de vos bagages.
Barista : pas de pourboire à ajouter sur le paiement de votre café, à moins de passer un long moment à le siroter ou d’une attention spéciale.
Barman et serveur : 15 à 20% avant les taxes et les bons-rabais. Attention aux terminaux qui pourraient être programmés pour le calcul du pourcentage après les taxes. Pour les cocktails, 1$ ou 2$ par consommation. En Europe, les pourboires sont souvent inclus.
Chauffeur de navette : 2$ par trajet.
Chauffeur d’excursion : 2$ et plus.
Chauffeur de taxi : 10 à 15% de la course, selon l’efficacité, la rapidité, la propreté et l’accueil. En plus, il pourrait y avoir des tarifs spécifiques pour la manipulation de vos bagages.
Concierge : « 0 » pour des directions et recommandations générales. 10 $ pour l’obtention de réservations de billets pour un événement ou l’organisation d’une activité. Un minimum de 5$ à la fin de votre séjour, si vous étiez régulièrement en quête de conseils.
Croisières : plusieurs compagnies l’incluent directement dans le prix du forfait. Quand des enveloppes sont présentes, offrez de 10$ à 15$ par personne, par jour. Votre pourboire sera réparti au sein du personnel.
Entretien ménager : de 2$ à 5$ par jour ou même plus, selon le bazar dans votre chambre. Récompensez au quotidien. Le personnel d’entretien ménager travaille selon des quarts de travail. Sur le bloc-notes de l’hôtel ajoutez une note de remerciement dans la langue locale.
Guide touristique : minimum de 3$ par visite ou par jour selon la qualité de l’information et l’accompagnement personnalisé. Il est préférable d’offrir individuellement, en donnant la main à la fin, accompagné de vos mots d’appréciation.
Service aux chambres : pour des accommodements supplémentaires tels un oreiller non allergène ou un peignoir : un minimum de 2$. Pour la livraison d’un repas, le pourboire est habituellement inclus dans l’addition, sinon 15% avant taxes.
Tout compris : cadeaux ou pourboires. Un cadeau à nos amis et un pourboire pour des services rendus ou à venir. Le pourboire est préférable au cadeau, car il permet à l’employé de l’utiliser selon son gré ou ses besoins.
Voiturier : 2$ quand on vous apporte votre voiture. 5$ pour un accès rapide à votre voiture et une diminution du temps d’attente. Annoncez votre besoin en remettant vos clés.
Offrez votre pourboire dans la monnaie du pays que vous visitez. Cette pratique évite à l’employé de faire la queue à la banque pour échanger votre argent dans leur devise.
Si vous avez vraiment aimé un service, en plus d’un généreux pourboire, prenez le temps d’en parler à un gestionnaire, en personne ou par courriel et sur les réseaux sociaux. Cette mention aura un impact profond sur la reconnaissance de l’employé par son employeur, et pourrait lui mériter une promotion et même une augmentation de salaire.
Quoi dire et faire : si le service était correct, mais la nourriture était terrible. Combien dois-je donner?
Certains éléments, qui contribuent à une expérience négative, tels que : la qualité de la nourriture, le manque d’air conditionné, la musique qui est trop forte, sont hors du contrôle du personnel de service. Dans ces situations, il est important de mentionner votre insatisfaction au gestionnaire, sans pénaliser le serveur, qui lui a fait son travail.
Quoi dire et faire : lorsque le service ne répond pas à mes attentes, dois-je encore offrir un pourboire?
À moins d’être victime d’une bévue extrême, vous devez votre obligation sociale de tipper. Cette pratique est attendue par le personnel de la restauration et même reconnue par l’état qui permet un tarif horaire sous le salaire minimum. Ces employés sont aussi conséquemment imposés. Dans le cas d’une insatisfaction, réduisez le pourcentage. La règle d’un bon service étant à 15%, vous pouvez laisser un pourboire de 10% pour démontrer votre mécontentement. Assurez-vous aussi de parler de votre insatisfaction à un membre de l’équipe de gestion.
Quoi dire et faire : dans les foires alimentaires ou les comptoirs à café, dois-je donner un pourboire chaque fois?
Il n’y a pas d’obligation. Contrairement au personnel de bar et de restaurant dont le salaire horaire est réduit, pour allouer la coutume du pourboire, le personnel de restauration rapide reçoit le salaire minimum, ou plus. Si l’employé vous reconnait, vous fournit un service au-delà de vos attentes, allez-y donnez, ajoutez votre pourboire discrétionnaire.
Encore une fois, comme le disait si bien ma grand-mère maternelle Florina : « Dans le doute, on s’informe. » Il est toujours judicieux de le demander à son arrivée ou lors de sa réservation. Renseignez-vous auprès de : votre agent de voyage, sur le web ou demandez à Julie.