logo youtubelogo vimeologo twitterlogo rss logo instagram logo fb simplezoom 2heart 2minimal leftminimal rightcheck boldemail 84ic local printshop 24px launch 11 cart simple button playapple logo spotifylogo linkedinmirror cloud download 95logo pinterest

Répétez après moi: Ça. Va. Faire.

Non mais, l’intimidation, le harcèlement, les bêtises… ça va faire!

C’est ce que nous crie haut et fort (et avec beaucoup de sarcasme, d’autodérision et d’humour, la créatrice Hélène Meunier.

Mais comment oser prononcer ces 3 mots: ça-va-faire? Ce n’est pas toujours évident. Dans sa BD pour adultes, Ça va faire!, par le biais de très courtes situations de la vie quotidienne, l’autrice et illustratrice Hélène Meunier encourage tout le monde, mais spécialement les femmes, à le dire. Comme elle l’écrit, les histoires illustrées ici sont vraies: toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est donc voulue! Elle y donne des trucs simples et efficaces. On découvre rapidement qu’elle a du vécu!

  • Qu’est-ce que la petite Hélène fait après s’être fait attaquer par Stéphane? Elle pleure. Sa mère lui apprend à se défendre. Pas à attaquer, non. Mais à ne pas se laisser faire, à se défendre toute seule au lieu de compter sur les autres.
  • Un homme touche le pénis du jeune Gabriel. Très vite, il apprend à fuir cette personne, la dénoncer et ainsi respecter son corps.
  • Élisabeth décide de quitter son mari, qui la trompe. Sa marraine la décourage, lui mentionnant qu’elle doit penser aux enfants avant tout. Elle ira même jusqu’à la déshériter. Ça va faire! Élisabeth s’est écoutée, a divorcé et s’est trouvé un travail.
  • Zab n’hésite pas à expliquer à son gérant que oui, sa collègue prend un peu plus de temps à la toilette cette semaine, car elle est menstruée. C’est normal.

C’est dans le respect de soi et des autres que les personnages de cette BD apprennent à s’affirmer. Lecteurs, on y découvre des outils, qui peuvent être de simples phrases à utiliser lorsque la situation se présente. Hélène Meunier touche par exemple, à la drague, à la grossièreté, au racisme et à l’agression verbale.

On apprend à lever la tête, à respecter ses limites, à démontrer de l’empathie et à faire l’effort de comprendre la réalité de l’autre tout en respectant la nôtre.

Le consentement dans tout ça?

Oui ou non? Si seulement c’était si simple… Pas toujours facile de dire non, hein? Tout comme ça va faire, c’est un mot qui se pratique!

  • Voudrais-tu faire quelques heures supplémentaires?
  • On mange une pizza aux champignons, OK?
  • Allez, on écoute un film d’action, moi j’aimerais ça.
  • On s’embrasse, je le feel…

Le ressens-tu vraiment? Est-ce bon pour toi? Te fais-tu imposer ce choix?

Dans le livre Le consentement on en parle? de Justin Nahcock et Fuchsia Macaree, on apprend à s’écouter davantage et à s’affirmer par des petits gestes quotidiens. Car oui, s’affirmer, ça demande de l’entraînement et beaucoup de pratique!

On y apprend notamment à:

  • Formuler clairement ses désirs: Si tu as en tête d’aller au cinéma pour embrasser quelqu’un, au lieu de lui dire: est-ce qu’on va au ciné?, pourquoi ne pas dire: j’ai le goût qu’on s’embrasse, ça te dit qu’on en profite en allant voir un film? Ce sera ainsi clair pour tous.
  • Écouter les désirs des autres. Commander une pizza à partager, par exemple. On commence par parler de nos goûts, éliminer les pizzas qui ne conviennent pas aux goûts de chacun et arriver à un consensus. C’est simple, mais tellement plus respectueux que d’imposer ses choix. Les champignons, c’est délicieux, mais si l’autre n’aime pas ça, peut-être puis-je m’en passer aujourd’hui?
  • Demander correctement. Une personne semble triste. Un câlin lui ferait du bien? Au lieu de l’enlacer, pourquoi ne pas lui demander si c’est ce dont elle a besoin?
  • Demander qu’une seule fois. Si une personne n’est pas à l’aise de répondre à une question, pourquoi lui poser de nouveau? Demandez-vous comment elle se sent avant de lui poser de nouveau. Laisser l’autre tranquille peut être une solution envisageable.
  • Utiliser l’humour. Lorsqu’une situation est délicate, on peut toujours avoir accès à l’humour. Veux-tu dîner avec moi? Non, j’ai consulté mon agent et il ne me le recommande pas!
  • Se souvenir qu’il est mieux de ne rien faire plutôt que de faire quelque chose dont on a la conviction qu’on va regretter.
  • Exprimer ses limites avant une relation sexuelle. Cela permet d’éviter des situations de malaise pendant l’acte.

Il faut garder en tête qu’apprendre à dire non est un cheminement, mais qu’avec de la pratique, on devient meilleur. Il faut s’impliquer dans le changement, même si, des fois, ce n’est pas facile.

Nous vous proposons

Du même auteur

Répétez après moi: Ça. Va. Faire.