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Ma lecture d’été pourrait peut-être devenir votre lecture d’automne et peut-être, le livre le plus inspirant de l’année!

Elles ont fait l’Amérique est le tome 1 de la série De remarquables oubliés, écrite par le couple Serge Bouchard et Marie-Christine Lévesque, qui rétablit la mémoire de quinze femmes dont on a peu lu le récit dans nos livres d’histoire.

On y raconte, entre autres, la fabuleuse histoire de Mina Benson Hubbard qui a réussi à faire ce qu’aucun homme blanc (et encore moins une femme blanche) n’avait fait auparavant: aller jusqu’au Labrador et détailler cette terre en photos et par écrit. Quels courage et détermination pour cette femme qui était vouée à une vie bien banale au départ. Jeune institutrice ontarienne devenue infirmière, elle marie un journaliste au nom de Léonidas Hubbard,qui n’a qu’un seul rêve: être le premier à se rendre de North West River jusqu’au Labrador et écrire un récit inédit. Il part avec deux hommes, un peu trop tard à la fin de l’été, se perd en cours de route et meurt de faim et de froid. La mission échoue et son guide métis, mi-cri, mi-écossais revient chercher le corps à la fonte des neiges le printemps suivant. Le troisième partenaire de voyage a quant à lui la chance de revenir sain et sauf à New York. Il écrit un roman qui devient un best-seller, The Lure of the Labrador Wild: The Story of the Exploring Expedition Conducted by Leonidas Hubbard, publié en 1905. Dans ce livre, il rejette sur Leonidas, le mari de Mina, les causes du drame. Selon lui, il était mal préparé et a agi en amateur.

Mina est abattue, mais décide de réhabiliter la mémoire de son mari en réussissant elle-même le voyage, aidée par le guide métis embauché par son regretté homme.  En 1905, elle part pour Halifax, déterminée plus que jamais à réaliser tout ce que son cœur lui dicte. Partir dans les confins de la sauvagerie extrême, pour une jeune et jolie veuve à l’aube de la trentaine, ce n’était pas très bien vu au début du siècle dernier, mais elle est entêtée! À partir de ce moment, elle photographie et note tout dans son journal: les paysages grandioses, la faune, les autochtones, leur mode de vie. Elle réussit ce que son mari n’a pas eu la chance d’accomplir et marque par le fait même l’histoire. En effet, d’un point de vue scientifique, l’expédition réussie par cette exploratrice a permis de recueillir beaucoup de notes, de documents photographiques, etc. D’ailleurs, la carte de l’est du Labrador que traça Mina fut publiée par l’American Geographical Society et a servi de référence officielle jusqu’à l’avènement des cartes aériennes vers 1903.

C’est ce goût de liberté absolue et la détermination qui m’inspirent tant dans ce récit. Je crois sincèrement que ce livre devrait être une lecture obligatoire au secondaire pour inspirer toutes les jeunes femmes en attente de devenir « grandes » (car on le devient toutes, à notre façon). Ironiquement, j’ai l’impression qu’il n’y a pas mieux que ces quinze récits de femmes aux mémoires oubliées pour faire apprécier l’histoire. Il y a certainement dans l’une de ces épopées féminines l’étincelle pour allumer et inspirer une femme de notre millénaire. Car tout est encore à explorer, sur le chemin de la liberté.

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