par Après-midi au bureau, journée tranquille.
Dans mes courriels, je reçois une invitation pour Mitsou Magazine. Un événement à Montréal pour annoncer le tournage de la troisième saison de Fashion Hero: A New Kind of Beautiful avec nul autre que son animateur, AJ McLean.
Mon cœur s’arrête.
J’ai bien vu? AJ des Backstreet Boys… à Montréal!!!
Mon BSB, mon pref à moi, mon crush d’adolescence, l’homme de ma vie!
Je DOIS y aller.
Interviewer quelqu’un, je n’ai jamais fait ça. Pourquoi ne pas me lancer avec… une vedette internationale? Je suis de la génération Musique Plus, je devrais bien m’en sortir!
Devant mes arguments inébranlables et ma détermination de feu, la rédaction me donne le go.
Rendez-vous Vieux-Montréal
Je suis à peine nerveuse (totale ironie) en me dirigeant vers l’hôtel William Gray. Je suis accompagnée d’une certaine Mitsou Gélinas. Faut bien que quelqu’un vienne prendre des photos de cet événement! Dans sa douce bienveillance, ma patronne a la générosité de me faire vivre ce moment pleinement. Conseils, dernières recommandations, essuyage de maquillage qui dépasse, elle me guide dans cette première.
AJ est là, déjà en entrevue. Je suis la prochaine.
Nous statuons que nous irons sur la terrasse vu la belle température automnale et pour profiter d’un peu de tranquillité dans ce marathon de promo. AJ est arrivé la veille et il enchaîne les interviews avec une élégance, une aisance et une générosité sans borne, nous confie Caroline Bernier, idéatrice et productrice de l’émission.
Et elle disait vrai.
AJ vient à notre rencontre. Ma mini Anabel intérieure avec ses broches n’est pas déçue.
Il est plus que parfait.
Une téléréalité qui fait du bien
Je lui demande d’abord de me parler de Fashion Hero: A New Kind of Beautiful, question de casser la glace (façon de parler, puisque moi, je suis en train de fondre). «C’est une émission qui ne se compare à aucune autre. Ce n’est pas la compétition typique de téléréalité. Tout tourne autour de l’amour de soi. Il y a tellement de stigmatisation attachée au monde de la beauté. On doit projeter cette image, on doit manger selon cette diète, avoir cette coupe de cheveux, être mince comme un mannequin. Ce n’est pas réaliste. C’est tellement malsain, autant pour la santé physique que mentale!»
Dans cette émission qui vise à trouver un ambassadeur pour une marque de mode ou beauté, tous les aspects de la vie sont célébrés: âge, histoire, culture, genre, forme, grandeur, name it!
Les candidats sont des gens normaux qui ont un bagage, une histoire et qui veulent retrouver l’estime et l’amour de soi. On les voit évoluer à travers différents défis qui les poussent à rebâtir cette armure de confiance.
Un des défis qui a d’ailleurs le plus marqué l’animateur est celui des miroirs. Chaque participant regarde une photo de lui ou elle plus jeune et doit ensuite parler à cette personne qu’il était. Pour les connaisseurs, oui, c’est un peu comme dans Drag Race, mais ce qui diffère est qu’ils doivent se parler en se regardant dans un miroir.
AJ invite d’ailleurs tout le monde à faire cet exercice.
«C’est tellement facile de se regarder dans la glace et de se rabaisser, pointer et mettre le focus sur tout ce qui ne va pas. Conditionnez-vous à faire l’inverse en nommant trois choses que vous aimez de vous. Tous les jours, trois choses différentes avant de débuter votre journée. Ce n’est pas facile, mais voyez à quel point vous deviendrez rapidement plus confiant et surtout plus positif.»
Et l’aspect fashion dans tout ça?
À la fin de ce qu’il décrit comme étant une très grande thérapie de groupe avec coach et mentors, il reste quatre candidats. Le grand prix: l’un d’eux devient ambassadeur d’une marque populaire.
Comme il le dit si bien, la croissance personnelle que cette aventure apporte est si significative que tout le monde est gagnant juste en étant présent. «Les regarder évoluer m’a énormément inspiré.»
LES COMBATS D’AJ
En rencontrant la distribution de la deuxième saison, AJ s’est tout de suite senti interpelé par les histoires de chacun.
«J’ai été victime d’intimidation étant plus jeune, j’ai vécu des troubles de dysmorphie corporelle, de dépression, je n’avais aucune estime de moi-même. Ce fut un combat pour plus de la moitié de ma vie.»
Venant tout juste de célébrer ses deux années de sobriété, il décrit la vie comme étant maintenant merveilleuse. «Je sais que ce sera un travail constant, mais aujourd’hui, à 45 ans, je peux me regarder et affirmer que j’aime sincèrement ce que je vois.»
Son association avec une femme d’affaires du Québec
Voilà maintenant que le chanteur et artiste multidisciplinaires s’associe avec Beauty World Search en devenant partenaire de la compagnie et producteur exécutif de l’émission. À la tête de cette entreprise, Caroline Bernier, qui possède plus de 30 ans d’expérience en mode, concours de beauté et télévision. Ses expériences avec Miss Univers, Victoria’s Secret et autres marques de renom lui ont forgé une solide expertise en matière d’image publique. Ensemble, ils veulent travailler à changer les critères de beauté établis pour les rendre plus inclusifs. AJ sera, en plus de revenir à l’animation pour la troisième saison, davantage impliqué dans le processus de sélection des candidats et de création des défis, entre autres.
«Je veux seulement avoir du plaisir, prendre part à cette belle vague de positivité. Je veux être impliqué dans toutes les sphères en restant près des candidats. C’est un nouveau chapitre pour moi et je suis honoré de faire partie de ce merveilleux projet.»
Si la saison 2, maintenant disponible sur Paramount+, se déroulait dans les magnifiques paysage de l’Afrique du Sud (nous avons eu la chance de travailler à la post-production chez Grandé), le tournage de la saison 3 se tiendra en Croatie. Et pour les intéressé(e)s, la production est présentement en recrutement pour la saison 4!
Et la suite?
Un premier album solo à paraître sous peu, sa marque de cosmétiques végans Ava Dean qui cartonne et le développement d’une nouvelle gamme de vêtement de sport inclusive: AJ ne chôme pas durant sa pause de tournée.
Alors, que penser de l’adage voulant qu’il vaut mieux ne jamais rencontrer ses idoles?
Pour ma part, je suis comblée de cette rencontre.
AJ did not break my heart. C’est une belle personne, et pas juste physiquement.
Je n’ai pas la prétention d’avoir été digne d’une VJ ou d’une journaliste, mais je suis fière d’avoir relevé ce défi.
Je termine avec cette photo de nous qu’on a choisie pour nos prochaines cartes de Noël, AJ et moi. Joke! Mais c’est clair que je la fais encadrer!
«Everyone is beautiful, period.» – AJ McLean
