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Je lis (fièrement) québécois!

Tous les étés, depuis maintenant huit ans, il y a une journée qui m’anime et me rend tellement heureux… et fier! Depuis 2014, à l’initiative d’une autrice et d’un auteur québécois, Amélie Dubé et Patrice Cazeault, qui souhaitaient donner plus de visibilité aux livres publiés ici, ils ont lancé cet appel sur les réseaux sociaux afin que le 12 août soit une journée où l’on célébrerait le livre québécois et ses artisans.

C’est ainsi que l’événement « le 12 août, j’achète un livre québécois » est né. Et depuis, il a littéralement fait boule de neige! Les libraires ont rapidement pris part à l’aventure! Les lecteurs ont aussi embrassé l’événement. Vous avez été nombreux à vous retrouver dans votre librairie de quartier pour acheter des livres écrits ou édités ici!

Cette journée, en plein été et dans une période de l’année habituellement plus calme du côté commercial et à quelques semaines de la rentrée littéraire, est devenue au fil des ans, un incontournable. C’est la fête! Plusieurs librairies organisent des événements spéciaux, des rencontres et quelques surprises aux lecteurs qui sont de plus en plus nombreux à se déplacer ce jour-là!

En tant que libraire, c’est indéniable, c’est la journée où je fais le plus de suggestions de lecture. C’est d’ailleurs pour cette raison que je reviens toujours de vacances à ce moment. Je ne manquerais cette journée pour rien au monde!

Depuis quelque temps, je replonge dans mes lectures marquantes en prévision de ces grandes festivités.

Je repense au moment où j’ai lu le premier roman de la poète, comédienne et musicienne Natasha Kanapé Fontaine Nauetakuan : un silence pour un bruit publié chez XYZ. Quelle entrée dans le monde romanesque! Une histoire autochtone contemporaine et pleinement réussie qui nous parle du déracinement et de ce qui nous construit. À travers l’histoire touchante de Monica, on réalise toute la puissance de l’art pour préserver la culture. Cette histoire d’une grande beauté est sillonnée de passages poétiques et l’autrice brode un roman qui va vous rester longtemps en tête… et dans le cœur!

J’aime découvrir de nouvelles voix littéraires. C’est pour cela que je lis beaucoup de ces livres écrits par de jeunes autrices ou auteurs. Dernièrement, j’ai lu avec beaucoup d’intérêt Mère intérieure de Sophie Marcotte publié aux éditions La maison en feu. Un remarquable deuxième roman pour la jeune écrivaine qui aborde, les thèmes du deuil et de la recherche de sa propre identité. C’est au moyen de la course, mais aussi de relations intimes sans lendemain que la narratrice se perd dans la poursuite de cette quête. Truffée de belles images poétiques, cette lecture m’a rappelé Nellie Arcand par moments, ce roman se révèle être fort lumineux. À découvrir!

Cette année, plus que jamais, j’ai lu des recueils de poésie et à voix haute. Avez-vous déjà essayé? Deux autrices, entre autres, ont marqué mes lectures. Elles sont, toutes les deux, fortes, vivantes, vraies, sensibles. Elles ont connu des parcours atypiques. Elles ont décidé de prendre les mots et de les utiliser pour avancer dans leur cheminement personnel. 

Geneviève Rioux, survivante d’un féminicide, propose avec Survivaces (Mémoire d’encrier) des textes dans lesquels elle dépeint la violence qu’elle a subie, mais surtout la force qu’elle a trouvée avec ces personnes qui l’ont accueillie dans la compassion et l’amour. Vibrant d’espoir et redonnant foi à l’humain, ce recueil se lit comme une ode à la vie et à la force en soi. Inspirant!

Gabrielle Boulianne-Tremblay est une écrivaine, coup de cœur pour moi! Elle vient de remporter le Prix des libraires avec son premier roman remarquable La fille d’elle-même. Avec La voix de la nature (Unik), elle poursuit son exploration de l’identité de genre ou la seule version du soi possible. Ce livre destiné à un public jeunesse utilise avec brio et douceur la métaphore de la forêt dans laquelle retrouver sa vraie nature.

Chez les éditions FonFon, une maison que j’affectionne particulièrement et qui se consacre à la littérature jeunesse, on proposait dernièrement un nouvel album qui revisite, sur un ton rigolo, les contes et les mythes répandus autour de nous, en les racontant de manière inusitée. Dans Les ouï-dire l’autrice Danielle Chaperon et l’illustratrice Sandra Dumais rendent drôlement hommage à la tradition orale et aux croyances populaires. Pour rire en famille!

Je réalise, en terminant cette sélection, qu’il y a tant de choix de lecture! Au lieu d’être triste de ne pouvoir parler de beaucoup d’autres, je me réjouis de cette belle diversité et de l’abondance de talents et de projets littéraires de qualité au Québec. Et de cette multitude d’autres choix qui s’offrent à vous!

Pour ces titres et d’autres suggestions, c’est un rendez-vous à ne pas manquer dans vos librairies indépendantes! Vive la littérature d’ici!

Ces suggestions de lecture sont celles de Billy Robinson libraire à la Librairie de Verdun dans le cadre de notre chronique Libraire invité.

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