C’était vraiment jour de fête le 22 octobre dernier, alors que nous avons enfin fait la levée de fonds de la fondation du CEAD, le Centre des auteurs dramatiques, version 2.0! En effet, depuis un an et demi, le conseil d’administration (dont je suis) a été rebâti pour insuffler une nouvelle énergie à cet établissement hyper important à toute création théâtrale francophone au pays.
Le CEAD a pour l’occasion fait entendre des extraits des pièces qui ont remporté le Prix Gratien-Gélinas depuis les 25 dernières années. Ce prix a permi à une génération de jeunes auteurs et autrices de s’épanouir, étant le plus important prix canadien décerné aux auteurs et autrices dramatiques francophones de la relève, et ce, grâce au soutien de Québecor. Pour les récipiendaires, il est perçu non seulement comme étant un influx de confiance du milieu (10 000$), mais il permet aussi aux théâtres de prendre des risques en donnant une chance à un auteur de la relève d’être joué et mis en scène (15 000$).
Grâce à ce prix inspiré de mon grand-papa depuis 25 ans, ces jeunes auteurs continuent de nous inspirer. Quel plaisir ai-je eu à entendre un mashup de Motel Hélène de Serge Boucher, l’un des premiers récipiendaire du prix en 1995 avec Billy (Les jours de hurlement) de Fabien Cloutier, reçu en 2011! Ont suivi les moments forts du Pays des genoux de Geneviève Billette 2001), de Règlement de compte d’Yvan Bienvenue (1994), de Devant notaire de Dominick Parenteau, de La nuit du 4 au 5 de Rachel Gratton (2017) et de Faire des enfants d’Eric Noel (2010) lus par les comédiens Marc Béland, Louise Bombardier, Marianne Dansereau, Rachel Graton, Justin Laramée et Étienne Lou sous la mise en scène de Félix-Antoine Boutin, aussi membre du CEAD.
En trame de fond de cette lecture atypique, les auteurs et autrices parlaient de leur démarche, de leur façon de faire. Les invités de la levée de fond aux Bains Mathieu assis à des tables de travail pouvaient encore mieux saisir la création à son état pur.
“Ne me demandez pas d’expliquer ce que je fais,
Parce que je le fais pour m’expliquer…”
Sous la coprésidence d’honneur de la vice-présidente principale, directrice générale nationale de la Firme Pigeon, Elyse Boulet, et de la comédienne Guylaine Tremblay, la soirée animée par Jean-Sébastien Girard a célébré l’influence de la Fondation dans le développement de ces carrière qui nous représentent, ici comme à l’international.